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Titre du blog : Au coeur des mots
Auteur : Shana
Date de création : 18-09-2008
 
posté le 30-09-2010 à 00:55:49

Aristophane

Aristophane

 

 

 

 

 

 

Biographie : Aristophane (en grec ancien Ἀριστοφάνης / Aristophánēs) est un poète comique grec du Ve siècle <abbr>av. J.-C.</abbr>, né dans le dème de Kydathénée vers 450–445 et mort vers 385 av. J.-C.

 

Il débuta jeune au théâtre, se fit connaître par deux pièces aujourd'hui perdues : les Détaliens ou les Banqueteurs (427) et les Babyloniens (426). Il écrivit de nombreuses comédies, dont la plupart ne nous sont connues que par des fragments. Onze nous sont parvenues : les Acharniens (425) et la Paix (421), où l'auteur intervient franchement dans la politique et combat le parti de la guerre ; les Cavaliers (424), où il attaque ouvertement Cléon, le tout puissant démagogue ; les Nuées (423) où il raille Socrate ; les Guêpes (422), où il tourne en ridicule l'organisation des tribunaux athéniens et les manies des juges ; les Oiseaux (414), où il s'en prend aux utopies politiques et sociales, comme plus tard dans Lysistrata (411) et dans l'Assemblée des femmes (392) ; les Thesmophories (411), et les Grenouilles (405), satires littéraires dirigés contre Euripide. Cependant, la hardiesse des poètes comiques, le retour au pouvoir du parti aristocratique, et les malheurs d'Athènes, avaient amené une réaction contre la liberté du théâtre. Cette réaction s'était dessinée déjà vers (412) et sous les Trente: elle aboutit vers (388), semble-t-il, à une loi qui interdisait formellement les attaques contre les personnes. C'était l'arrêt de mort de la comédie ancienne. Aristophane tenta des voies nouvelles : par le Cocalos (aujourd'hui perdu) et la seconde édition du Ploutos (388), il inaugura la satire des mœurs, d'où devait sortir la comédie nouvelle des Athéniens.

Sauf le Ploutos et les pièces contre Euripide, les comédies d'Aristophane sont des satires sociales ou des pamphlets politiques. Attaché au parti aristocratique, le poète se servit largement des libertés que lui laissait l'état populaire pour attaquer les institutions et les chefs de file de la démocratie. Entre ses mains, la comédie devint une puissance qu'on a comparée justement à la presse politique moderne. Considérée au point de vue de l'art, l'œuvre d'Aristophane est l'une des merveilles du génie grec. Il y a une verve incroyable et une étonnante fantaisie dans ses dialogues satiriques, mêlés de chœurs lyriques, où les connaisseurs ont toujours admiré la parfaite concordance du fond et de la forme, de l'idée, de l'expression et du rythme. Les pièces d'Aristophane sont très précieuses pour la connaissance de l'histoire du temps, des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du Ve siècle av. J.-C.

 

Oeuvres littéraires :
  • 425 : Les Acharniens (Ἀχαρνεῖς / Akharneîs) anciennement Les Akharniens, 1er prix, incitant à cesser la Guerre du Péloponnèse
  • 424 : Les Cavaliers (Ἱππεῖς / Hippeîs) anciennement Les Chevaliers, 1er prix, contre le démagogue belliciste Cléon
  • 423 : Les Nuées (Νεφέλαι / Nephélai) parfois Les Nuages (nous avons la 2de version alias Les Nuées II, partiellement retouchée vers -417), 3e prix, contre les Sophistes, qu'il symbolise à tort par Socrate
  • 422 : Les Guêpes (Σφῆκες / Sphễkes), 2e prix, sur le dévoiement de la justice et la manie athénienne des procès
  • 421 : La Paix (Εἰρήνη / Eirḗnē) (nous avons la <abbr>1re</abbr> version alias La Paix I), 2e prix, sur la paix de Nicias
  • 414 : Les Oiseaux (Ὄρνιθες / Órnithes), 2e prix, sur sa déception des Athéniens sur le point de relancer la guerre
  • 411 : Lysistrata (Λυσιστράτη / Lysistrátē), prix inconnu, une conspiration des femmes en faveur de la paix
  • 411 : Les Thesmophories (Θεσμοφοριάζουσαι / Thesmophoriádzousai) alias Les Thesmophorieuses (nous avons la <abbr>1re</abbr> version alias Les Thesmophories I), prix inconnu, sur Euripide et la misogynie de ses pièces
  • 405 : Les Grenouilles (Βάτραχοι / Bátrakhoi), 1er prix, sur le déclin de l'art tragique, attribué à Euripide
  • 392 ou 391 : L’Assemblée des femmes (Ἐκκλησιάζουσαι / Ekklēsiádzousai) alias Les Femmes à l'Assemblée, anciennement Les Harangueuses, prix inconnu, utopie satirique sur le féminisme et le collectivisme
  • 388 : Ploutos (Πλοῦτος / Ploûtos) alias Plutus, parfois L'Argent (c'est la 2e version alias Ploutos II), prix inconnu, utopie satirique sur le partage des richesses

 

 

Source : fr.wikipedia.org