La mer de mes rêves
Mes pieds touchèrent la chaleur du sable fin. Je me pencha pour y goûter de mes mains, rassemblant mon courage pour arriver à la mer, la terreur de ma vie. Une force étrange me poussait à y plonger et à sentir l’élément qui me tenait vivante depuis ma naissance. Mais pourtant, je ne savais pas pourquoi je faisais ce que me disais cette force puisque je ne savais pas nager et que j’avais très peur de l’eau. Toutefois, l’heure n’était pas à la question. Je devais me dépêcher à combattre le mal qui m’empêchait de profiter de cette océan bleue.
En tournant la tête vers l’arrière, je vis ma famille à mes trousses. Mais ils ne devaient pas me suivre. Je comprenais qu’ils s’inquiétaient de me voir me noyer, mais je devais y aller seule même s’il y avait un risque que la mort m’emporte vers le monde des esprits. Non, non, ils devaient partir.
- Je dois la vaincre, murmurais-je. Je dois l’éloigner de moi. Laissez-moi.
Je me mis à courir, le cœur battant à tout rompre à mesure que le sable devenait mouillé. Comme j’arrivais, je décida de ne pas y aller doucement alors je plongea. L’eau me berça, sa froideur me rafraîchissant la peau. Toutefois, je dus remonter puisque l’eau s’emparait de mes poumons et me faisait suffoquer. Quand je sortis la tête hors de l’eau, les larmes coulèrent sur mes joues. Le soleil se couchant en arrière plan sur la mer était si beau à voir ! Mais le combat n’était pas finit. Je commençais à couler, malgré les mouvements de bras que j’essayais de faire. Soudain, l’image de mon amie entrain de nager me vint à l’esprit. Je me rappela de ses mouvements qu’elle exécutait pour nager. Alors je fis de même. Un sourire apparut sur mes lèvres quand je vis ma réussite. Je me rapprochais de la plage. Pourtant, ma victoire ne dura qu’un instant. Une crampe s’empara de ma jambe et elle ne prit que quelques secondes pour m’emmener jusqu’au fond. Puis, plus rien. Le noir total. J’étais soudainement perdue. La mort était tout près.
Mais grâce à Dieu, une lumière m’aveugla. L’eau jaillit de mon corps et gicla sur le sable qui avait capter mes pensées avant ma noyade. Et ce que je vis était aussi magnifique que la mer. Des yeux bleus pétillants comme celle qui avait faillit m’emporter, des cheveux bruns reflétant le couché du soleil qui m’avait fait pleurer et un sourire, un sourire magique qui me fit chavirer pour la première fois de ma vie. Comment pourrais-je remercier Dieu pour ce cadeau en plus d’une vie ?
- Mer…merci, dis-je en reconnaissance pour cet homme, mon sauveur, la mer de mes rêves.
Fanny Mathieu
Commentaires
Merci pour ton commentaire, Contemplation.
Merci pour ce beau texte...qui arrive pile poil encore hein mdrr