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Au coeur des mots

posté le 09-07-2010 à 21:28:00

David Safier

David Safier

 

 

 

 

 

Biographie : David Safier est né à Brême(Allemagne).

Scénariste renommé, il a travaillé pour la télévision allemande. David Safier s'est imposé dans le monde littéraire avec son premier roman : "Maudit Karma" qui est un best-sellers en quelques semaines.

David Safier a reçu des prix pour son travail de scénariste.

Il vit et travaille à Brême (Allemagne).

 

Oeuvres littéraires :

Maudit karma ( 2008 )

Jésus m'aime ( 2009 )

Sors de ce corps, William ! ( 2010 )

 

 

Source : lisons.info

 


 
 
posté le 09-07-2010 à 21:18:22

Maudit karma de David Safier

Maudit karma

David Safier

 

 

 Coup de coeur !

 

 

 

Éditions : Presses de la Cité

Année : 2008

Pages : 324

Catégorie : Humour

Âge : Dès 13 ans

Temps de lecture : Deux jours

Résumé : Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles... et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l'existence !
Tour à tour incisif, léger et émouvant, Maudit Karma est un roman jubilatoire.
 

 

Source : pressesdelacite.com

 

Mon avis : Cette lecture, dévorée en deux jours à peine, fut un moment d’échappement complet. Jamais auparavant, un roman m’avait fait jubiler avec une telle ampleur ! Bien que l’écriture au ton léger ne se range pas dans l’art de l’excellence, le récit se revêt d’une grande inventivité, abordant un précepte religieux pour le transformer en une comédie truculente douée de fumisterie. Le résumé autant que l’illustration nous préparaient à cette tragi-comédie ( oui, car il y a un brin de tragédie derrière cette aventure cocasse ), mais la surprise est de taille lorsqu’on plonge dans le roman. Le ton du personnage, nuancé entre le sarcasme et l’excentricité, fait tout a fait appui au récit qui met en avant-scène une doctrine orientale peu abordée de nos jours. À la suite d’un accident parfaitement inhabituel, Kim Lange se retrouve extraordinairement dans la peau d’une… fourmi. Guidée par un bouddha miniature qui disparaît continuellement, elle doit apprendre à accumuler du bon karma afin d’évoluer dans les sphères animales : fourmi, cochon d’Inde, écureuil, chien, etc. Bien évidemment, amasser du bon karma n’est pas une mince tâche et grâce à son ami Casanova, un don Juan d’une autre époque, elle va réussir à gravir les échelons pour pouvoir approcher sa famille afin d’éviter qu’une autre personne prenne sa place. Assez tordant comme intrigue, je vous l’accorde. Mais cachée à l’arrière de cette burlesque odyssée, il y a des valeurs importantes qui s’y rattachent, notamment celle de la famille. En effet, Kim prend conscience que son absence auprès de sa fille à cause de son travail lui a fait perdre de moments précieux avec celle-ci. Voyant désormais la réalité sous un autre angle, elle renoue à distance avec son enfant, s’attendrissant de ses moindres gestes et promettant que, si elle peut sortir de cette réincarnation, elle serait davantage présente pour sa petite colombe. En évoquant les émotions maternelles, bien que toujours arrosé d’humour, l’auteur arrive pendant quelques instants à faire dériver le timbre vers une note plus émouvante.  

 

Kim Lange est une femme plutôt surprenante et excentrique, surtout à cause de son humour cinglant qui déconcerte dès les premières pages. Étant animatrice de talk-show, elle n’avait plus que son travail à l’esprit, délaissant sa fille et trompant son mari, indifférente à son entourage et ne trouvant son bonheur que dans la popularité dans laquelle elle baignait avant que son accident arrive. Sa réincarnation dans le corps d’une fourmi est égale à une gifle. Elle doit revoir toutes ses notions et ses valeurs, ainsi que mettre de côté son égoïsme habituel pour monter sur l’échelle «  karmique ». Cependant, bien qu’elle résistera au début en usant de stratagèmes imprévisibles, elle se fera enfin à l’idée, laquelle sera une flèche vers la dernière marche de l’échelle. Non sans surprise, malgré les mésaventures et les coups durs, elle nous conte ses pensées avec la même ironie, ce que j’ai particulièrement apprécié chez-elle, car cela lui donne une personnalité haut en couleur. Bien évidemment, il aurait été nettement mieux qu’elle abandonne ce petit côté lors des moments tragiques, mais le récit aurait été différent. J’ai été également émue lorsqu’elle parlait de sa fille et quand elle s’attendrissait en la regardant. Je ne croyais pas retrouver dans son caractère la facette maternelle qui n’y était pas au début. Néanmoins, sa personnalité un peu capricieuse et extravagante m’agaçait à l’occasion et ses petites infidélités ne m’ont pas également plu, car cela ne concordait pas avec sa mission première : ravoir son mari et l’éloigner de sa nouvelle femme en gâchant leur mariage. À côté d’elle, il y avait aussi Casanova, ce séducteur de dames venu d’une autre époque qui savoure chaque moment avec un élégant romantisme et qui lui aussi était à l’état de fourmi. Toujours allègre, il donnait un autre style de piquant au récit et je dégustais ses pensées que l’auteur mettait à l’occasion à la fin des pages. Pour un archaïque coureur de jupons, je l’ai beaucoup affectionné pour son attitude méliorative ! Et évidemment, il nous en a fait voir de toutes les couleurs en tombant éperdument d’amour avec la nouvelle fiancée du mari de Kim. Désopilant ! Et comment ne pas s’amouracher de la petite fille, cette colombe qui n’attend que le retour de sa mère défunte ? 

 

En bref, ce fut un coup de cœur assuré ! L’originalité du sujet, l’humour incisif, la conception de l’intrigue et les personnages, tous ces ingrédients ont transformé cette lecture en un vrai régal ! Je n’ai peut-être pas autant apprécié l’écriture allégée qui ne laisse pas de place à une profondeur plus marquée ou à des détails plus élaborés ainsi que la conclusion qui était pleinement prévisible et dépourvu d’une bonne morale ( selon moi ), mais l’excellence du récit cache soigneusement ce désagrément. Une autre observation positive : j’ai adoré les passages où elle décrit la lumière divine. Magnifique ! Pour moi, ces quelques mots étaient les plus émouvants du récit. Une observation minime qui m’a pourtant marquée ! Alors, qu’attendez-vous pour découvrir ce best-seller allemand complètement hilarant ?!

 

Extrait du livre : « L'odeur de l'herbe semblait infiniment plus appétissante au cochon d'Inde que j'étais, tandis que la mortadelle me dégoûtait carrément. Autrefois, quand j'étais humaine, je n'étais absolument pas végétarienne - l'impressionnant excédent de biomasse sur mes hanches était là pour en témoigner. Mais il en allait tout autrement à présent : la seule pensée de la quantité de viande que j'avais absorbée au cours de ma vie humaine me faisait frémir d'horreur. Surtout parce que je me demandais maintenant si je n'avais pas boulotté quelques humains réincarnés : le porc aigre-doux n'était-il pas, par hasard, un Chinois réincarné ? La saucisse au curry, ma défunte tante Kerstin ? Et cette mortadelle dans l'écuelle, n'était-ce pas feu le chancelier Konrad Adenauer ? » p. 150.

 

 


Signatures

 

1. clairdelune  le 26-07-2010 à 13:02:15  (site)

Très bel avis Shana qui me donne envie de m'y plonger très bientôt. C'est d'ailleurs ma prochaine lecture !

2. shana  le 01-08-2010 à 14:34:40  (site)

Je suis certaine que tu vas passer un moment hilarant !

3. clairdelune  le 23-08-2010 à 13:33:49  (site)

Tu as raison, je me suis vraiment régalée ! Il est léger, drôle, émouvant, parfait pour l'été.

4. shana  le 31-08-2010 à 14:36:15  (site)

Et je suis heureuse que cette lecture t'ai fait du bien ! Comme tu le mentionnes, l'été est une saison parfaite pour lire ce roman à l'humour tordant.

 
 
 
posté le 06-07-2010 à 17:58:31

Emily Brontë

Emily Brontë

 

 

 

 

Biographie : Emily Jane Brontë (30 juillet 1818 Thornton - 19 décembre 1848 Haworth) est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte Brontë et d'Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise.

Emily Brontë écrivit par ailleurs de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du cycle de Gondal.

 

Cinquième enfant d'une famille de six, Emily Brontë passa quasiment toute sa courte vie dans un presbytère à Haworth, dans le Yorkshire, où son père, Patrick Brontë, était pasteur.

Pendant son enfance, après la mort de sa mère et de ses deux sœurs les plus âgées dans un pensionnat, son père, Patrick Brontë, et sa tante maternelle, Elizabeth Branwell, décident de laisser aux enfants une grande liberté. Un cadeau offert par leur père à Branwell (douze soldats de bois), en juin 1826, met en branle leur imagination :

À partir de décembre 1827, Charlotte, Emily, Anne et leur frère Branwell commencent à créer des mondes imaginaires, avec la « confédération de Glass Town », qu'ils mettent en scène dans des récits, des poèmes, des articles de journaux, des pièces de théâtre. Puis, en 1831, lorsque Charlotte les quitte pour poursuivre ses études, Emily et Anne font sécession et créent le pays de Gondal, plus rude et plus austère qu'Angria, et dirigé par une femme, Augusta Geraldine Almeda. C'est dans le cadre du cycle de Gondal qu'une grande partie des poèmes d'Emily sera écrite.

Une autre création est le royaume de Gaaldine, qui dépend d'ailleurs de Gondal : le poème d'Emily Brontë intitulé Come hither child fut écrit en juillet 1839 ; situé dans le royaume imaginaire de Gaaldine, il fait référence à Ula, l'une des provinces de ce royaume.

 

Emily, talentueuse et solitaire, aura toujours du mal à composer avec le monde extérieur. Une seconde tentative de scolarisation, puis un premier poste d'institutrice se solderont par des échecs. En 1842, elle se rend à Bruxelles avec sa sœur Charlotte, dans le pensionnat de M. Heger, où elle étudie le français et l'allemand et devient une excellente pianiste, avec une prédilection notamment pour Beethoven. Mais la mentalité catholique, jugée hypocrite et sans principes, heurte ces filles de pasteur, et Emily se languit loin de sa lande.

Après ce voyage en terre étrangère, et suite à la mort de "tante Branwell", elle retourne à Haworth, où elle remplit le rôle de femme de charge du presbytère. Emily acquiert, chez ceux qui viennent à la connaître, une réputation de sauvagerie, de courage physique et d'amour des animaux. Elle partagera désormais le reste de ses jours entre les tâches ménagères, les longues promenades sur la lande et l'écriture.

 

Elle écrit de nombreux poèmes mettant en scène des personnages du pays imaginaire de Gondal qu'elle a créé vers 1834 avec sa sœur Anne, ou relatifs à son expérience personnelle de la nature ou encore à ses prises de position philosophiques. Certains d'entre eux relatent des expériences de type mystique.

Dès l'enfance, Emily, comme d'ailleurs Charlotte et Branwell, est influencée par certaines sources d'inspiration : le Blackwood's Magazine, que leur lit régulièrement leur père, revêt une importance toute particulière, en alimentant non seulement leur connaissance des événements du monde, mais aussi leur imagination : ainsi, la carte de l'Afrique qui y est publiée en juillet 1831 ne les laisse pas indifférents, car elle matérialise, en quelque sorte, leur monde de Glass Town, qu'ils ont situé en Afrique de l'ouest.

Ce même Blackwood's Magazine leur fait goûter cet aliment précieux que sont les contes gothiques, devenus si populaires mais déjà sur le déclin. Toujours est-il que ces contes inspirent à Emily ses premiers poèmes de Gondal.

C'est toujours dans le Blackwood's Magazine qu'Emily, son frère et ses sœurs découvrent pour la première fois la personne de Byron, en août 1825, avec une revue des « Derniers Jours de Lord Byron » (Last Days of Lord Byron), mort l'année précédente. Dès ce moment, le nom de Byron « devint synonyme de toutes les interdiction et de toutes les audaces », comme s'il suscitait par essence la levée des inhibitions.

Chez Emily, cette influence est apparente en particulier chez les personnages des Hauts de Hurlevent dans lequel les habitants de « Wuthering Heights », la grande maison secouée par les vents, font montre d'une perversité, d'une pauvreté d'esprit, d'une violence inouïes. Heathcliff lui-même va jusqu'à défaire le cercueil de Catherine pour mieux l'enlacer, ce qui témoigne de la puissance de son amour mais relève aussi du macabre et de la morbidité.

 

Oeuvres littéraires :

Les Poems ( 1846 )

Les hauts de Hurle-Vent ( 1847 )

 

 

Source : fr.wikipedia.org

 


 
 
posté le 06-07-2010 à 17:45:02

Les hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë

Les hauts de Hurle-Vent

Emily Brontë

 

 

 

 

Éditions : LGF

Année : 1974

Pages : 477

Catégorie : Classique anglais

Âge : Dès 13 ans

Temps de lecture : Deux semaines

Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord.
Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, il prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage.
La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et frustre.
Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses sœurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.
 

 

Source : livre.fnac.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon avis : Est-il possible que ce roman exposant les douloureuses émotions de l’amour et de la vengeance ai été écris par une gente dame constamment confinée dans sa demeure ? Par la force des mots et les entrelacs de l’histoire, j’avais bien de la difficulté à le croire. Et par le fait même, je m’attendais à un récit quelque peu différent, bien que le résumé m’avait préparée à cette découverte. Non, j’imaginais une histoire d’amour davantage… belle et moins égoïste ? Ceci dit, cela n’a pas entravée outre mesure mon plaisir. Autre surprise : l’ambiance gothique et ténébreuse qui frôle le domaine. La pluie habillant le château et les nuits obscures donnaient une touche exaltante à l’intrigue, car elle se mariait bien avec l’attitude de Heathcliff et ses sombres desseins. Je ne m’y attendais point, surtout en contemplant l’illustration ! Cela m’amène à aborder l’histoire qui se déroule autour de la famille anglaise demeurant sur ce domaine des plus magnifiques. Une famille guère dissemblable des autres, mais qui s’est vue accueillir un bohémien qui sera le géniteur d’innombrables maux. Seul Earnshaw l’a aimé avant sa mort, suivit de près par sa fille Catherine qui a commencé à nourrir des sentiments particuliers envers ce jeune homme abscons. Or, un autre homme entrera dans sa vie, avec moins d’impact sur son cœur, mais simplement assez pour qu’elle lui accorde sa main. Cependant, ce mariage sera le tison qui attisera le feu sommeillant en Heathcliff, déjà largement effrayant, et sa vengeance s’étalera jusqu’à leurs enfants. Ceux-ci n’ont pourtant rien à voir avec l’histoire d’amour impossible de leurs parents, mais par la malédiction de la présence d’Heathcliff, ils auront leur part du gâteau. Cette intrigue amoureuse où se côtoie quelques brins de sentiments amoureux, d’orgueil, de vengeance et d’hostilité est en soi une excellente histoire, bien que malheureuse, et Emily Brontë a su dépeindre des personnages au personnalité complexe avec une belle agilité. Même si elle a omis souvent des détails quant aux paysages qui colorent leur vie, son écriture est tout a fait puissante et clairvoyante, ce qui embellit prestement cette bilieuse histoire d’amour. 

 

La complexité des personnages et l’un des atouts de ce bouquin, notamment le protagoniste d’Heathcliff. Comment un homme peut mijoter autant de cruauté depuis sa jeunesse ? Que lui est-il arrivé avant son entrée au manoir ? Ses questions restent sans réponse, car Heathcliff demeure un mystère à nos yeux et son caractère enténébré transpose sa vengeance au sein de la réalité. Il faut dire que la répugnance que lui accordaient les membres de la famille qui l’ont hébergé n’a fait qu’empirer son esprit sibyllin dont la corruption était déjà en marche. Mais bien que sa personnalité ne peut que faire naître chez-moi de l’incompréhension et de l’antipathie, j’ai été très surprise de le voir s’éprendre secrètement de Catherine. Je pense que ce fut la seule effluve de bonté qui a osé se montrer chez-lui, même si elle s’est assombrie lors du mariage de Catherine. Parlant de celle-ci, je l’ai elle aussi détesté, car son orgueil prenait souvent emprise sur son cœur ou sur son esprit l’a rendant infatuée et insolente, sans pourtant qu’elle ne tombe dans le dangereux labyrinthe dans lequel s’est perdu Heathcliff. Mais cette femme gâtée témoigne un grand amour envers lui, même si elle misera sur le riche plutôt que le pauvre sans penser que sa fille et d’autres personnes en portera les coups. Allez savoir pourquoi elle n’a pas suivi les élans de son cœur ! En effet, celle-ci, qui porte le même prénom que sa mère, naîtra sous le signe de la malchance et devra composer avec le caractère ignoble d’Heathcliff, de son neveu et de son fils. La savoir entre les murs de ce château hanté par la vilenie est douloureux puisque cette jeune fille est la seule en qui j’ai eu l’audace de m’attacher. Son bonheur n’a d’égal que sa chaleureuse personnalité et pendant un certain temps, elle était le soleil qui embellissait le récit, mais qui s’est voilé rapidement par la tristesse et la désillusion. Mais un jour les malédictions doivent s’éteindre… Il y a bien d’autres personnages, mais je n’en ferais pas mention puisqu’il sont nombreux, notamment la servante, narratrice du récit, et le visiteur en ces lieux après les tragédies qui s’y sont déroulées.  

 

En somme, ce fut une lecture tout a fait alléchante, bien qu’elle ne figure pas dans mes coups de cœur. La plume d’Emily Brontë est fabuleuse, riche en émotions et en surprises, et il me tarde de découvrir ce que me réservent les plumes de ses sœurs. Le récit fait tout a fait honneur aux classiques anglais et cette atmosphère gothique m’a plu énormément, car je n’entre pas dans cet univers très souvent. Mais j’aurais aimé que l’apparition de Catherine en tant que revenant soit davantage élaboré puisque cette vision s’estompe et l’auteure n’y fait plus mention, la gardant empreint de mystère. Comme l’ambiance était propice aux révélations paranormales, cela aurait donné un soupçon d’occultisme et aurait offert davantage de véracité au comportement hagard d’Heathcliff à la fin de l’histoire. Autrement, je ne peux que vous conseiller cet appétissant roman anglais décrivant l’ancien romantisme, celui de l’amour engendrant la souffrance. Il vous fera passer des moments troublants !

 

Extrait du roman : « Oui, vous étiez allé vous coucher le coeur gonflé d'orgueil et l'estomac vide : belle raison, en vérité ! Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments. Mais si vous avez honte de votre susceptibilité, ayez soin de lui demander pardon quand elle rentrera. Vous irez la trouver, vous lui offrirez de l'embrasser, et vous direz... vous savez mieux que moi ce que vous avez à dire ; seulement, faites-le de bon coeur, et non comme si vous croyiez que sa belle robe l'a transformée en étrangère. Et maintenant, bien que j'aie à préparer le dîner, je vais dérober un moment pour vous arranger de telle sorte qu'Edgard Linton aura l'air d'une vraie poupée à côté de vous : et c'est l'air qu'il a, vraiment. Vous êtes plus jeune et pourtant je parierais que vous êtes plus grand et deux fois aussi large d'épaules. Vous pourriez le jeter par terre en un clin d'oeil : ne vous en sentez-vous pas capable ? » p. 84.

 

 


Signatures

 

1. Restling  le 10-07-2010 à 17:11:43  (site)

Vraiment un livre marquant ! Décidément, Emily Brontë était une femme bien mystérieuse et pleine de surprises.

2. shana  le 21-07-2010 à 01:30:07  (site)

Oui, il est surprenant qu'une jeune femme comme l'était Emily Brontë a su écrire un tel roman !

3. Vikiki (nini)  le 21-07-2010 à 07:30:27  (site)

Un roman qui a été pour moi un véritable coup de coeur. Je ne peux pas dire dans le même genre, mais sa soeur Charlotte a écrit aussi un très bon roman mêlant dramaturge, amour, passion : Jane Eyre. Je préfère de liun les soeurs Brontë à Jane Austen.

4. shana  le 01-08-2010 à 14:33:59  (site)

Ravie de lire autant de bonheur face à ce roman ! Jane Eyre est dans mon défi et je devrais le lire cet automne.

 
 
 
posté le 01-07-2010 à 17:54:35

Ma liste à lire

J'ai observé que de nombreux lecteurs de la blogosphère publiaient lors LAL, c'est-à-dire leur liste à lire. Je me suis dis qu'il était temps pour moi également de vous la faire connaître, dans son intégralité ( oh ! misère... ). Elle s'écoule de pages en pages et j'aurais exactement besoin de toute mon existence pour lire tous ces bouquins ( et encore ! ). Dans la vie réelle, ma liste à lire est un simple cahier orné d'une couverture représentant la beauté gracieuse des félins domestiques. Il y a encore une myriade de pages blanches, mais elles se remplissent à chaque jour de nouveaux titres, au grand dam de mon porte-feuille qui en portera les coups toute sa vie. Tels sont les maux continuels de chaque lecteur !

 

Elle sera mise à jour quotidiennement !

 

 

LAL ( 252 livres )

 

 

A

 

Jacques ABEILLE - Les jardins statuaires 

Gil ADAMSON - La veuve

Pauline ALPHEN - Les éveilleurs ( s )

Eli ANDERSON - Oscar Pill ( s )

Louis ANTAGANA - De nulle part

Aline APOSTOLSKA - Maître du jeu 

Inger ASH WOLFE - Le guérisseur

Brigitte AUBERT - Une âme de trop

Jacques AUBRY - Contes allant vers...

AUDE - Cet imperceptible mouvement 

Christine AVENTIN - Le coeur en poche

AVI - Pense à moi

 

B

 

Antje BABENDERERDE - Lune indienne

Myriam BEAUDOIN - 33, chemin de la Baleine

Alain BEAULIEU - Le solo d'André

François BEAULIEU - Mystère en Thaïlande

Tonino BENACQUISTA - Malavita

Tonino BENACQUISTA - Saga

Alan BENNETT - La reine des lectrices

Marie Christine BERNARD - Monsieur Julot

Hélène BERR - Journal

Charles BERTIN - La dame en son jardin de Bruges

Marie et Roselyne BERTIN - Journal sans faim

Ketil BJORNSTAD - La société des jeunes pianistes

Amy BLOOM - Ailleurs, plus loin

Eric BOISSET - Les guetteurs d'Azulis

Jacques BONNET - Des bibliothèques pleines de fantômes

Laurent BOTTI - Fatale lumière

Roxanne BOUCHARD - Whisky et paraboles

Joseph BOYDEN - Les saisons de la solitude

Mary Elizabeth BRADDON - Henry Dunbar

Anne B. RADGE - La terre des mensonges

Ann BRASHARES - La fille des objets perdus

Anne BRONTË - La recluse de Wildfell Hall

Kévin BROOK - Being

Terry BROOKS - Cycle Shannara ( s )

Serge BRUSSOLO - L'armure de vengeance

 

C

 

Joyce CAROL OATES - Hudson River 

Emmanuel CARRIÈRE - La moustache

Antoni CASAS DOS - Enigma

Anne CASSIDY - Judy portée disparue

Françoise CHANDERNAGOR - L'enfant des lumières

Maxime CHATTAM - Autre monde ( s )

Philippe CLAUDEL - Les âmes grises

James CLEMENS - Les bannis et les proscris ( s )

COLLECTIF - De Brocéliande à Avalon

Suzanne COLLINS - Hunger games

Isabelle COLLOMBAT - Bienvenue à Gomat

Arthur CONAN DOYLE - Le chien des Baskerville

Michaël CONNELY - Wonderland Avenue

John CONNOLLY - Le livre des choses perdues

Barbara CONSTANTINE - Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Rachel CORENBLIT - Un petit bout d'enfer

Arlette COUSTURE - Depuis la fenêtre de mes cinq ans

 

D

 

Roal DAHL - La grande entourloupe

Andrew DAVIDSON - Les âmes brûlées

Jean-Marie DEFOSSEZ - Envol pour le paradis

Frédérique DEGHELT - La grand-mère de Jade

Joseph DELANEY - L'épouvanteur ( s )

Bree DESPAIN - Dark divine

Anne-Marie DESPLAT-DUC - 1943 l'espoir du retour

Charles DICKENS - David Copperfield

Jean DIWO - Les dîners de Calpurnia

Jean DIWO - Moi, Milanollo, fils de Stradivarius

Paul DOHERTY - Le calice des esprits

Gérard DONOVAN - Julius Winsome

John DOS PASSOS - Manhattan transfer

Siobhan DOWN - Sans un cri

Clifford D.SIMAK - Demain les chiens

Alexandre DUMAS - La tulipe noire

Géraldine DUNBAR - Seule sur le Transsibéren

 

E

 

Marie-Florence EHRET - Filles des crocodiles 

Bret Easton ELLIS - Moins que zéro

Mary Relindes ELLIS - Wisconsin

 

F

 

Laurie FARIA STOLARZ - Bleu cauchemar ( s ) 

Alice FERNEY - Grâce et dénuement

Monika FETH - Le cueilleur de fraises

Monika FETH - Prisonnière de la lune

Joseph FINDER - Power play

Becca FITZPATRICK - Hush, hush

Gayle FORMAN - Si je reste

Ariane FORNIA - Dieu est une femme

E. M. FOSTER - Route des Indes

Alain FOURNIER - Le grand Meaulnes

Anne FRANK - Le journal d'Anne Frank

 

G

 

Kami GARCIA - 16 lunes ( s )

Helen GARNER - La chambre d'amie 

Pascal GARNIER - Le grand loin

Anna GAVALDA - Je voudrais aller quelque part

Adèle GERAS - De douloureux secrets

Mylène GILBERT-DUMAS - Lili Klondike ( s )

Jean GIONO - Le hussard sur le toit

Daniel GLATTAUER - Quand souffle le vent du Nord

Claudine GLOT - Légende arthurienne ( s )

Marie-Florence GROS - Tout contre

Alain GROUSSET - L'enfant-mémoire

Sara GRUEN - De l'eau pour les éléphants

Faïza GUÈNE - Kiffe Kiffe demain

Christophe GUILLAUMOT - Chasses à l'homme

 

H

 

Rodney HALL - Secrets barbares 

Jenny HAN - L'été où je suis devenue jolie

Helene HANFF - 84, Charing Cross Road

Thomas HARDY - Tess d'Urberville

Stéphane HÉAUME - Orkhidos

Catherine HERMARY - Vieille-Lola

Joe HILL - Le costume de mort

Andra H. JAPP - La dame sans terre ( s )

Nick HORNBY - Juliet, Naked

Antony HOROWITZ - La photo qui tue

Khaled HOSSEINI - Mille soleils splendides

Adrian HYLAND - Le dernier rêve de la colombe diamant 

 

I

 

Arnaldur INDRIDASON - La voix

Washington IRVING - La légende du Val Dormant

 

J

 

André JACQUES - La tendresse du serpent 

Sébastien JAPRISOT - Piège pour Cendrillon

Annie JAY - À la poursuite d'Olympe

Park JE-CHUN - Dharma poèmes

Archibald J. CRONIN - Les années d'illusion

Carrie JONES - Envoûtement

Mari JUNGSTEDT - Celui qu'on ne voit pas

Anne JUTRAS - L'ombre de l'oubli

 

K

 

Sarahn K. - Disparus 

Ally KENNEN - La bête

Andrea KERBAKER - Dix mille

Daniel KEYES - Des fleurs pour Algeron

Annette-Curtis KLAUSE - Sang et chocolat

Alain KORKAS - Akouti les-yeux-clairs

Jon KRAKAUER - Voyage au bout de la solitude

Alice KUIPERS - Ne t'inquiète pas pour moi

 

L

 

Aimée LABERGE - Les femmes du fleuve

Reif LARSEN - L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet

Pierre LEMAÎTRE - Robe de marié

Frédéric LENOIR - L'oracle della luna

Gilles LEROY - New Orleans

Marc LÉVY - Vous revoir

Aurélien LONCKE - À la rencontre des cygnes 

Benjamin LORCA - Le journal intime

Adriana LORUSSO - Ta-Shima

 

M

 

Dominique MAES - Mémoires d'un ours en peluche 

Arnaud MAÏSETTI - Où que je sois encore

Curzio MALAPARTE - Le compagnon de voyage

Pascale MARET - Une année douce-amère

Adrienne MARIA VRETTOS - Comment j'ai disparu

Graham MARKS - Tokyo : perdus dans la grande ville

Carole MARTINEZ - Coeur cousu

Robert MASELLO - Au coeur des glaces

Graham MASTERTON - Rituel de chair

Somerset MAUGHAM - La passe dangereuse

Daphné du MAURIER - Rebecca

Olivier MAY - Excision

James M. BARRIE - Peter Pan

Colum MCCAN - Les saisons de la nuit

Cormac MCCARTHY - La route

Tamara MCKINLEY - Éclair d'été

Fabien MÉNAR - Le musée des introuvables

Diane MEUR - Les vivants et les ombres

Margaret MITCHELL - Autant en emporte le vent

Patrick MODIANO - L'horizon

Richard MONTANARI - Sept

Nancy MONTOUR - L'arbre à chats

Margaret de MOOR - Une catastrophe naturelle

Lisa MOORE - Février

Kate MORTON - Les brumes de Riverton

Kate MOSS - Les fantômes d'hiver

Brandon MULL - Fablehaven ( s )

Anne MULPAS - La fille du papillon

Guillaume MUSSO - La fille de papier

 

N

 

Anita NAIR - Compartiment pour dames

Anita NAIR - Quand viennent les cyclones

Jandy NELSON - Le ciel est partout

Irène NÉMIROVSKY - Suite française

Béatrice NICODÈME - Ami, entends-tu

Audrey NIFFENEGGER - Le temps n'est rien

Jennifer NIVEN - Pris dans les glaces

Alyson NOËL - Éternels ( s )

Amélie NOTHOMB - Acide sulfurique

Jean-Paul NOZIÈRE - Mortelle mémoire

 

O

 

Joyce Carol OATES - Mon coeur mis a nu

Joseph O'CONNOR - Inishowen

Sean OLIN - Qui veut tuer Britney

William OSPINA - Le pays de la cannelle

William OSPINA - Ursua

Véronique OVALDÉ - Ce que je sais de Vera Candida

 

P

 

Boris PASTERNAK - Le docteur Jivago 

Philippa PEARCE - Tom et le jardin de minuit

Bernadette PÉCASSOU - Camébrac, l'impératrice des roses

Anne PERCIN - Point de côté

Elliot PERLMAN - Trois dollars

Ellis PETERS - La rançon du mort

Annie PIETRI - Les orangers de Versailles

Michèle PLOMER - HKPQ

Anique POITRAS - Le roman de Sara

Anne-Marie POL - À l'aube de la révolution russe

Maurice PONS - Délicieuses frayeurs

Jacques POULIN - Volkswagen blues

 

Q

 

Pascal QUIGNARD - Tous les matins du monde

 

R

 

Ann RADCLIFF - Les mystères d'Udolphe

Ron RASH - Un pied au paradis

E. REY-MAGNAN - La prophétie d'Avignon

Anne ROBILLARD - A.N.G.E. ( s )

Daniel RONDEAU - J'écris parce que je chane mal

Jiang RONG - Le totem du loup

 J. K. ROWLING - Les contes de Beedle le Barde

Arundhati ROY - Le Dieu des petits riens

Jed RUBENFELD - L'interprétation des meurtres

Jean Christophe RUFIN - Asmara ou les causes perdues

Carrie RYAN - La forêt des damnés

 

S

 

David SAFIER - Jésus m'aime 

J. D. SALLINGER - L'attrape-coeurs

Elena SANDER - Intrusion 

SAPPHIRE - Precious / Push

Romain SARDOU - Pardonnez nos offenses

Katherine SCHOLES - Les amants de la terre sauvage

Anne-Marie SCHWARZENBACH - Où est la terre des promesses 

Rebecca SCOTT - Le manuscrit de Cambridge

SÉNÈQUE - Médée

Thierry SERFATY - Le sang des sirènes

 Nicholas SPARK - À tout jamais

Nicholas SPARK - Cher John

Nicholas SPARK - Comme avant

Nicholas SPARK - La dernière chanson

Nicholas SPARK - La raison du coeur

Nicholas SPARK - Le gardien de son coeur

Nicholas SPARK - Les pages de notre amour

Nicholas SPARK - Les rescapés du coeur

Nicholas SPARK - Le temps d'un ouragan

Nicholas SPARK - Le tournant de la vie

Nicholas SPARK - Premier regard

Nicholas SPARK - Un choix

Nicholas SPARK - Une bouteille à la mer

Alexandra SOKOLOFF - Hersage

Maggie STIEFVATER - Frissons ( s )

Bram STOKER - Dracula

Arcadi et Boris STROUGASKI - Stalker

 

T

 

Akli TADJER - Le porteur de cartable

Jirô TANIGUCHI - Un ciel radieux

Laurence TARDIEU - Puisque rien ne dure

Franck THILLIEZ - Fractures

Michel TREMBLAY - Bonbons assortis

Louise TREMBLAY-D'ESSIAMBRE - La dernière saison ( s )

Ann TURNER - Et moi, je suis trop petite...

 

U

 

V

 

Catherine VELLE - Soeurs chocolat

Paul VERLAINE - Poèmes saturniens

Jules VERNE - Le château des Carpathes

 

W

 

Velma WALLIS - Le cadeau du froid

Rachel WARD - Intuitions

Allan W.ECKERT - La rencontre

Patricia WENTWORTH - Mr. Zéro

Mika WLATARI - Sinouhé l'égyptien

 

 

X

 

Y

 

David YANN - Sukkwan Island

 

Z

 

Michel ZEVACO - Les amants de Venise

N. M. ZIMMERMANN - Eden City ( s )

Emile ZOLA - L'assommoir

Stefan ZWEIG - La confusion des sentiments

Stefan ZWEIG - Lettre d'une inconnue

Stefan ZWEIG - Un soupçon légitime

 


Signatures

 

1. mazel  le 02-07-2010 à 14:23:47  (site)

tu vas avoir besoin de plus de 2 mois de vacances pour lire tout ça...
bon courage,
et bonne journée
bises

2. michel_serialecteur  le 04-07-2010 à 18:33:58

Bonjour
Ta PAL ou ta LAL ?

3. shana  le 05-07-2010 à 10:48:10  (site)

@Mazel : Et elle risque de grandir de nouveau !

@Michel_serialecteur : C'est ma LAL.

 
 
 
 

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