David Safier
Biographie : David Safier est né à Brême(Allemagne).
Scénariste renommé, il a travaillé pour la télévision allemande. David Safier s'est imposé dans le monde littéraire avec son premier roman : "Maudit Karma" qui est un best-sellers en quelques semaines.
David Safier a reçu des prix pour son travail de scénariste.
Il vit et travaille à Brême (Allemagne).
Oeuvres littéraires :
Jésus m'aime ( 2009 )
Sors de ce corps, William ! ( 2010 )
Source : lisons.info
Maudit karma
Coup de coeur !
Éditions : Presses de la Cité
Année : 2008
Pages : 324
Catégorie : Humour
Âge : Dès 13 ans
Temps de lecture : Deux jours
Résumé : Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles... et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l'existence !
Tour à tour incisif, léger et émouvant, Maudit Karma est un roman jubilatoire.
Source : pressesdelacite.com
Mon avis : Cette lecture, dévorée en deux jours à peine, fut un moment d’échappement complet. Jamais auparavant, un roman m’avait fait jubiler avec une telle ampleur ! Bien que l’écriture au ton léger ne se range pas dans l’art de l’excellence, le récit se revêt d’une grande inventivité, abordant un précepte religieux pour le transformer en une comédie truculente douée de fumisterie. Le résumé autant que l’illustration nous préparaient à cette tragi-comédie ( oui, car il y a un brin de tragédie derrière cette aventure cocasse ), mais la surprise est de taille lorsqu’on plonge dans le roman. Le ton du personnage, nuancé entre le sarcasme et l’excentricité, fait tout a fait appui au récit qui met en avant-scène une doctrine orientale peu abordée de nos jours. À la suite d’un accident parfaitement inhabituel, Kim Lange se retrouve extraordinairement dans la peau d’une… fourmi. Guidée par un bouddha miniature qui disparaît continuellement, elle doit apprendre à accumuler du bon karma afin d’évoluer dans les sphères animales : fourmi, cochon d’Inde, écureuil, chien, etc. Bien évidemment, amasser du bon karma n’est pas une mince tâche et grâce à son ami Casanova, un don Juan d’une autre époque, elle va réussir à gravir les échelons pour pouvoir approcher sa famille afin d’éviter qu’une autre personne prenne sa place. Assez tordant comme intrigue, je vous l’accorde. Mais cachée à l’arrière de cette burlesque odyssée, il y a des valeurs importantes qui s’y rattachent, notamment celle de la famille. En effet, Kim prend conscience que son absence auprès de sa fille à cause de son travail lui a fait perdre de moments précieux avec celle-ci. Voyant désormais la réalité sous un autre angle, elle renoue à distance avec son enfant, s’attendrissant de ses moindres gestes et promettant que, si elle peut sortir de cette réincarnation, elle serait davantage présente pour sa petite colombe. En évoquant les émotions maternelles, bien que toujours arrosé d’humour, l’auteur arrive pendant quelques instants à faire dériver le timbre vers une note plus émouvante.
Kim Lange est une femme plutôt surprenante et excentrique, surtout à cause de son humour cinglant qui déconcerte dès les premières pages. Étant animatrice de talk-show, elle n’avait plus que son travail à l’esprit, délaissant sa fille et trompant son mari, indifférente à son entourage et ne trouvant son bonheur que dans la popularité dans laquelle elle baignait avant que son accident arrive. Sa réincarnation dans le corps d’une fourmi est égale à une gifle. Elle doit revoir toutes ses notions et ses valeurs, ainsi que mettre de côté son égoïsme habituel pour monter sur l’échelle « karmique ». Cependant, bien qu’elle résistera au début en usant de stratagèmes imprévisibles, elle se fera enfin à l’idée, laquelle sera une flèche vers la dernière marche de l’échelle. Non sans surprise, malgré les mésaventures et les coups durs, elle nous conte ses pensées avec la même ironie, ce que j’ai particulièrement apprécié chez-elle, car cela lui donne une personnalité haut en couleur. Bien évidemment, il aurait été nettement mieux qu’elle abandonne ce petit côté lors des moments tragiques, mais le récit aurait été différent. J’ai été également émue lorsqu’elle parlait de sa fille et quand elle s’attendrissait en la regardant. Je ne croyais pas retrouver dans son caractère la facette maternelle qui n’y était pas au début. Néanmoins, sa personnalité un peu capricieuse et extravagante m’agaçait à l’occasion et ses petites infidélités ne m’ont pas également plu, car cela ne concordait pas avec sa mission première : ravoir son mari et l’éloigner de sa nouvelle femme en gâchant leur mariage. À côté d’elle, il y avait aussi Casanova, ce séducteur de dames venu d’une autre époque qui savoure chaque moment avec un élégant romantisme et qui lui aussi était à l’état de fourmi. Toujours allègre, il donnait un autre style de piquant au récit et je dégustais ses pensées que l’auteur mettait à l’occasion à la fin des pages. Pour un archaïque coureur de jupons, je l’ai beaucoup affectionné pour son attitude méliorative ! Et évidemment, il nous en a fait voir de toutes les couleurs en tombant éperdument d’amour avec la nouvelle fiancée du mari de Kim. Désopilant ! Et comment ne pas s’amouracher de la petite fille, cette colombe qui n’attend que le retour de sa mère défunte ?
En bref, ce fut un coup de cœur assuré ! L’originalité du sujet, l’humour incisif, la conception de l’intrigue et les personnages, tous ces ingrédients ont transformé cette lecture en un vrai régal ! Je n’ai peut-être pas autant apprécié l’écriture allégée qui ne laisse pas de place à une profondeur plus marquée ou à des détails plus élaborés ainsi que la conclusion qui était pleinement prévisible et dépourvu d’une bonne morale ( selon moi ), mais l’excellence du récit cache soigneusement ce désagrément. Une autre observation positive : j’ai adoré les passages où elle décrit la lumière divine. Magnifique ! Pour moi, ces quelques mots étaient les plus émouvants du récit. Une observation minime qui m’a pourtant marquée ! Alors, qu’attendez-vous pour découvrir ce best-seller allemand complètement hilarant ?!
Extrait du livre : « L'odeur de l'herbe semblait infiniment plus appétissante au cochon d'Inde que j'étais, tandis que la mortadelle me dégoûtait carrément. Autrefois, quand j'étais humaine, je n'étais absolument pas végétarienne - l'impressionnant excédent de biomasse sur mes hanches était là pour en témoigner. Mais il en allait tout autrement à présent : la seule pensée de la quantité de viande que j'avais absorbée au cours de ma vie humaine me faisait frémir d'horreur. Surtout parce que je me demandais maintenant si je n'avais pas boulotté quelques humains réincarnés : le porc aigre-doux n'était-il pas, par hasard, un Chinois réincarné ? La saucisse au curry, ma défunte tante Kerstin ? Et cette mortadelle dans l'écuelle, n'était-ce pas feu le chancelier Konrad Adenauer ? » p. 150.
1. clairdelune le 26-07-2010 à 13:02:15 (site)
Très bel avis Shana qui me donne envie de m'y plonger très bientôt. C'est d'ailleurs ma prochaine lecture !
3. clairdelune le 23-08-2010 à 13:33:49 (site)
Tu as raison, je me suis vraiment régalée ! Il est léger, drôle, émouvant, parfait pour l'été.
4. shana le 31-08-2010 à 14:36:15 (site)
Et je suis heureuse que cette lecture t'ai fait du bien ! Comme tu le mentionnes, l'été est une saison parfaite pour lire ce roman à l'humour tordant.
Emily Brontë
Biographie : Emily Jane Brontë (30 juillet 1818 Thornton - 19 décembre 1848 Haworth) est une poétesse et romancière britannique, sœur de Charlotte Brontë et d'Anne Brontë. Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), son unique roman, est considéré comme un classique de la littérature anglaise.
Emily Brontë écrivit par ailleurs de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du cycle de Gondal.
Cinquième enfant d'une famille de six, Emily Brontë passa quasiment toute sa courte vie dans un presbytère à Haworth, dans le Yorkshire, où son père, Patrick Brontë, était pasteur.
Pendant son enfance, après la mort de sa mère et de ses deux sœurs les plus âgées dans un pensionnat, son père, Patrick Brontë, et sa tante maternelle, Elizabeth Branwell, décident de laisser aux enfants une grande liberté. Un cadeau offert par leur père à Branwell (douze soldats de bois), en juin 1826, met en branle leur imagination :
À partir de décembre 1827, Charlotte, Emily, Anne et leur frère Branwell commencent à créer des mondes imaginaires, avec la « confédération de Glass Town », qu'ils mettent en scène dans des récits, des poèmes, des articles de journaux, des pièces de théâtre. Puis, en 1831, lorsque Charlotte les quitte pour poursuivre ses études, Emily et Anne font sécession et créent le pays de Gondal, plus rude et plus austère qu'Angria, et dirigé par une femme, Augusta Geraldine Almeda. C'est dans le cadre du cycle de Gondal qu'une grande partie des poèmes d'Emily sera écrite.
Une autre création est le royaume de Gaaldine, qui dépend d'ailleurs de Gondal : le poème d'Emily Brontë intitulé Come hither child fut écrit en juillet 1839 ; situé dans le royaume imaginaire de Gaaldine, il fait référence à Ula, l'une des provinces de ce royaume.
Emily, talentueuse et solitaire, aura toujours du mal à composer avec le monde extérieur. Une seconde tentative de scolarisation, puis un premier poste d'institutrice se solderont par des échecs. En 1842, elle se rend à Bruxelles avec sa sœur Charlotte, dans le pensionnat de M. Heger, où elle étudie le français et l'allemand et devient une excellente pianiste, avec une prédilection notamment pour Beethoven. Mais la mentalité catholique, jugée hypocrite et sans principes, heurte ces filles de pasteur, et Emily se languit loin de sa lande.
Après ce voyage en terre étrangère, et suite à la mort de "tante Branwell", elle retourne à Haworth, où elle remplit le rôle de femme de charge du presbytère. Emily acquiert, chez ceux qui viennent à la connaître, une réputation de sauvagerie, de courage physique et d'amour des animaux. Elle partagera désormais le reste de ses jours entre les tâches ménagères, les longues promenades sur la lande et l'écriture.
Elle écrit de nombreux poèmes mettant en scène des personnages du pays imaginaire de Gondal qu'elle a créé vers 1834 avec sa sœur Anne, ou relatifs à son expérience personnelle de la nature ou encore à ses prises de position philosophiques. Certains d'entre eux relatent des expériences de type mystique.
Dès l'enfance, Emily, comme d'ailleurs Charlotte et Branwell, est influencée par certaines sources d'inspiration : le Blackwood's Magazine, que leur lit régulièrement leur père, revêt une importance toute particulière, en alimentant non seulement leur connaissance des événements du monde, mais aussi leur imagination : ainsi, la carte de l'Afrique qui y est publiée en juillet 1831 ne les laisse pas indifférents, car elle matérialise, en quelque sorte, leur monde de Glass Town, qu'ils ont situé en Afrique de l'ouest.
Ce même Blackwood's Magazine leur fait goûter cet aliment précieux que sont les contes gothiques, devenus si populaires mais déjà sur le déclin. Toujours est-il que ces contes inspirent à Emily ses premiers poèmes de Gondal.
C'est toujours dans le Blackwood's Magazine qu'Emily, son frère et ses sœurs découvrent pour la première fois la personne de Byron, en août 1825, avec une revue des « Derniers Jours de Lord Byron » (Last Days of Lord Byron), mort l'année précédente. Dès ce moment, le nom de Byron « devint synonyme de toutes les interdiction et de toutes les audaces », comme s'il suscitait par essence la levée des inhibitions.
Chez Emily, cette influence est apparente en particulier chez les personnages des Hauts de Hurlevent dans lequel les habitants de « Wuthering Heights », la grande maison secouée par les vents, font montre d'une perversité, d'une pauvreté d'esprit, d'une violence inouïes. Heathcliff lui-même va jusqu'à défaire le cercueil de Catherine pour mieux l'enlacer, ce qui témoigne de la puissance de son amour mais relève aussi du macabre et de la morbidité.
Oeuvres littéraires :
Les Poems ( 1846 )
Les hauts de Hurle-Vent ( 1847 )
Source : fr.wikipedia.org
Les hauts de Hurle-Vent
Éditions : LGF
Année : 1974
Pages : 477
Catégorie : Classique anglais
Âge : Dès 13 ans
Temps de lecture : Deux semaines
Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord.
Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, il prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage.
La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et frustre.
Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses sœurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.
Mon avis : Est-il possible que ce roman exposant les douloureuses émotions de l’amour et de la vengeance ai été écris par une gente dame constamment confinée dans sa demeure ? Par la force des mots et les entrelacs de l’histoire, j’avais bien de la difficulté à le croire. Et par le fait même, je m’attendais à un récit quelque peu différent, bien que le résumé m’avait préparée à cette découverte. Non, j’imaginais une histoire d’amour davantage… belle et moins égoïste ? Ceci dit, cela n’a pas entravée outre mesure mon plaisir. Autre surprise : l’ambiance gothique et ténébreuse qui frôle le domaine. La pluie habillant le château et les nuits obscures donnaient une touche exaltante à l’intrigue, car elle se mariait bien avec l’attitude de Heathcliff et ses sombres desseins. Je ne m’y attendais point, surtout en contemplant l’illustration ! Cela m’amène à aborder l’histoire qui se déroule autour de la famille anglaise demeurant sur ce domaine des plus magnifiques. Une famille guère dissemblable des autres, mais qui s’est vue accueillir un bohémien qui sera le géniteur d’innombrables maux. Seul Earnshaw l’a aimé avant sa mort, suivit de près par sa fille Catherine qui a commencé à nourrir des sentiments particuliers envers ce jeune homme abscons. Or, un autre homme entrera dans sa vie, avec moins d’impact sur son cœur, mais simplement assez pour qu’elle lui accorde sa main. Cependant, ce mariage sera le tison qui attisera le feu sommeillant en Heathcliff, déjà largement effrayant, et sa vengeance s’étalera jusqu’à leurs enfants. Ceux-ci n’ont pourtant rien à voir avec l’histoire d’amour impossible de leurs parents, mais par la malédiction de la présence d’Heathcliff, ils auront leur part du gâteau. Cette intrigue amoureuse où se côtoie quelques brins de sentiments amoureux, d’orgueil, de vengeance et d’hostilité est en soi une excellente histoire, bien que malheureuse, et Emily Brontë a su dépeindre des personnages au personnalité complexe avec une belle agilité. Même si elle a omis souvent des détails quant aux paysages qui colorent leur vie, son écriture est tout a fait puissante et clairvoyante, ce qui embellit prestement cette bilieuse histoire d’amour.
La complexité des personnages et l’un des atouts de ce bouquin, notamment le protagoniste d’Heathcliff. Comment un homme peut mijoter autant de cruauté depuis sa jeunesse ? Que lui est-il arrivé avant son entrée au manoir ? Ses questions restent sans réponse, car Heathcliff demeure un mystère à nos yeux et son caractère enténébré transpose sa vengeance au sein de la réalité. Il faut dire que la répugnance que lui accordaient les membres de la famille qui l’ont hébergé n’a fait qu’empirer son esprit sibyllin dont la corruption était déjà en marche. Mais bien que sa personnalité ne peut que faire naître chez-moi de l’incompréhension et de l’antipathie, j’ai été très surprise de le voir s’éprendre secrètement de Catherine. Je pense que ce fut la seule effluve de bonté qui a osé se montrer chez-lui, même si elle s’est assombrie lors du mariage de Catherine. Parlant de celle-ci, je l’ai elle aussi détesté, car son orgueil prenait souvent emprise sur son cœur ou sur son esprit l’a rendant infatuée et insolente, sans pourtant qu’elle ne tombe dans le dangereux labyrinthe dans lequel s’est perdu Heathcliff. Mais cette femme gâtée témoigne un grand amour envers lui, même si elle misera sur le riche plutôt que le pauvre sans penser que sa fille et d’autres personnes en portera les coups. Allez savoir pourquoi elle n’a pas suivi les élans de son cœur ! En effet, celle-ci, qui porte le même prénom que sa mère, naîtra sous le signe de la malchance et devra composer avec le caractère ignoble d’Heathcliff, de son neveu et de son fils. La savoir entre les murs de ce château hanté par la vilenie est douloureux puisque cette jeune fille est la seule en qui j’ai eu l’audace de m’attacher. Son bonheur n’a d’égal que sa chaleureuse personnalité et pendant un certain temps, elle était le soleil qui embellissait le récit, mais qui s’est voilé rapidement par la tristesse et la désillusion. Mais un jour les malédictions doivent s’éteindre… Il y a bien d’autres personnages, mais je n’en ferais pas mention puisqu’il sont nombreux, notamment la servante, narratrice du récit, et le visiteur en ces lieux après les tragédies qui s’y sont déroulées.
En somme, ce fut une lecture tout a fait alléchante, bien qu’elle ne figure pas dans mes coups de cœur. La plume d’Emily Brontë est fabuleuse, riche en émotions et en surprises, et il me tarde de découvrir ce que me réservent les plumes de ses sœurs. Le récit fait tout a fait honneur aux classiques anglais et cette atmosphère gothique m’a plu énormément, car je n’entre pas dans cet univers très souvent. Mais j’aurais aimé que l’apparition de Catherine en tant que revenant soit davantage élaboré puisque cette vision s’estompe et l’auteure n’y fait plus mention, la gardant empreint de mystère. Comme l’ambiance était propice aux révélations paranormales, cela aurait donné un soupçon d’occultisme et aurait offert davantage de véracité au comportement hagard d’Heathcliff à la fin de l’histoire. Autrement, je ne peux que vous conseiller cet appétissant roman anglais décrivant l’ancien romantisme, celui de l’amour engendrant la souffrance. Il vous fera passer des moments troublants !
Extrait du roman : « Oui, vous étiez allé vous coucher le coeur gonflé d'orgueil et l'estomac vide : belle raison, en vérité ! Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments. Mais si vous avez honte de votre susceptibilité, ayez soin de lui demander pardon quand elle rentrera. Vous irez la trouver, vous lui offrirez de l'embrasser, et vous direz... vous savez mieux que moi ce que vous avez à dire ; seulement, faites-le de bon coeur, et non comme si vous croyiez que sa belle robe l'a transformée en étrangère. Et maintenant, bien que j'aie à préparer le dîner, je vais dérober un moment pour vous arranger de telle sorte qu'Edgard Linton aura l'air d'une vraie poupée à côté de vous : et c'est l'air qu'il a, vraiment. Vous êtes plus jeune et pourtant je parierais que vous êtes plus grand et deux fois aussi large d'épaules. Vous pourriez le jeter par terre en un clin d'oeil : ne vous en sentez-vous pas capable ? » p. 84.
1. Restling le 10-07-2010 à 17:11:43 (site)
Vraiment un livre marquant ! Décidément, Emily Brontë était une femme bien mystérieuse et pleine de surprises.
2. shana le 21-07-2010 à 01:30:07 (site)
Oui, il est surprenant qu'une jeune femme comme l'était Emily Brontë a su écrire un tel roman !
3. Vikiki (nini) le 21-07-2010 à 07:30:27 (site)
Un roman qui a été pour moi un véritable coup de coeur. Je ne peux pas dire dans le même genre, mais sa soeur Charlotte a écrit aussi un très bon roman mêlant dramaturge, amour, passion : Jane Eyre. Je préfère de liun les soeurs Brontë à Jane Austen.
4. shana le 01-08-2010 à 14:33:59 (site)
Ravie de lire autant de bonheur face à ce roman ! Jane Eyre est dans mon défi et je devrais le lire cet automne.
J'ai observé que de nombreux lecteurs de la blogosphère publiaient lors LAL, c'est-à-dire leur liste à lire. Je me suis dis qu'il était temps pour moi également de vous la faire connaître, dans son intégralité ( oh ! misère... ). Elle s'écoule de pages en pages et j'aurais exactement besoin de toute mon existence pour lire tous ces bouquins ( et encore ! ). Dans la vie réelle, ma liste à lire est un simple cahier orné d'une couverture représentant la beauté gracieuse des félins domestiques. Il y a encore une myriade de pages blanches, mais elles se remplissent à chaque jour de nouveaux titres, au grand dam de mon porte-feuille qui en portera les coups toute sa vie. Tels sont les maux continuels de chaque lecteur !
Elle sera mise à jour quotidiennement !
LAL ( 252 livres )
A
Jacques ABEILLE - Les jardins statuaires
Gil ADAMSON - La veuve
Pauline ALPHEN - Les éveilleurs ( s )
Eli ANDERSON - Oscar Pill ( s )
Louis ANTAGANA - De nulle part
Aline APOSTOLSKA - Maître du jeu
Inger ASH WOLFE - Le guérisseur
Brigitte AUBERT - Une âme de trop
Jacques AUBRY - Contes allant vers...
AUDE - Cet imperceptible mouvement
Christine AVENTIN - Le coeur en poche
AVI - Pense à moi
B
Antje BABENDERERDE - Lune indienne
Myriam BEAUDOIN - 33, chemin de la Baleine
Alain BEAULIEU - Le solo d'André
François BEAULIEU - Mystère en Thaïlande
Tonino BENACQUISTA - Malavita
Tonino BENACQUISTA - Saga
Alan BENNETT - La reine des lectrices
Marie Christine BERNARD - Monsieur Julot
Hélène BERR - Journal
Charles BERTIN - La dame en son jardin de Bruges
Marie et Roselyne BERTIN - Journal sans faim
Ketil BJORNSTAD - La société des jeunes pianistes
Amy BLOOM - Ailleurs, plus loin
Eric BOISSET - Les guetteurs d'Azulis
Jacques BONNET - Des bibliothèques pleines de fantômes
Laurent BOTTI - Fatale lumière
Roxanne BOUCHARD - Whisky et paraboles
Joseph BOYDEN - Les saisons de la solitude
Mary Elizabeth BRADDON - Henry Dunbar
Anne B. RADGE - La terre des mensonges
Ann BRASHARES - La fille des objets perdus
Anne BRONTË - La recluse de Wildfell Hall
Kévin BROOK - Being
Terry BROOKS - Cycle Shannara ( s )
Serge BRUSSOLO - L'armure de vengeance
C
Joyce CAROL OATES - Hudson River
Emmanuel CARRIÈRE - La moustache
Antoni CASAS DOS - Enigma
Anne CASSIDY - Judy portée disparue
Françoise CHANDERNAGOR - L'enfant des lumières
Maxime CHATTAM - Autre monde ( s )
Philippe CLAUDEL - Les âmes grises
James CLEMENS - Les bannis et les proscris ( s )
COLLECTIF - De Brocéliande à Avalon
Suzanne COLLINS - Hunger games
Isabelle COLLOMBAT - Bienvenue à Gomat
Arthur CONAN DOYLE - Le chien des Baskerville
Michaël CONNELY - Wonderland Avenue
John CONNOLLY - Le livre des choses perdues
Barbara CONSTANTINE - Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
Rachel CORENBLIT - Un petit bout d'enfer
Arlette COUSTURE - Depuis la fenêtre de mes cinq ans
D
Roal DAHL - La grande entourloupe
Andrew DAVIDSON - Les âmes brûlées
Jean-Marie DEFOSSEZ - Envol pour le paradis
Frédérique DEGHELT - La grand-mère de Jade
Joseph DELANEY - L'épouvanteur ( s )
Bree DESPAIN - Dark divine
Anne-Marie DESPLAT-DUC - 1943 l'espoir du retour
Charles DICKENS - David Copperfield
Jean DIWO - Les dîners de Calpurnia
Jean DIWO - Moi, Milanollo, fils de Stradivarius
Paul DOHERTY - Le calice des esprits
Gérard DONOVAN - Julius Winsome
John DOS PASSOS - Manhattan transfer
Siobhan DOWN - Sans un cri
Clifford D.SIMAK - Demain les chiens
Alexandre DUMAS - La tulipe noire
Géraldine DUNBAR - Seule sur le Transsibéren
E
Marie-Florence EHRET - Filles des crocodiles
Bret Easton ELLIS - Moins que zéro
Mary Relindes ELLIS - Wisconsin
F
Laurie FARIA STOLARZ - Bleu cauchemar ( s )
Alice FERNEY - Grâce et dénuement
Monika FETH - Le cueilleur de fraises
Monika FETH - Prisonnière de la lune
Joseph FINDER - Power play
Becca FITZPATRICK - Hush, hush
Gayle FORMAN - Si je reste
Ariane FORNIA - Dieu est une femme
E. M. FOSTER - Route des Indes
Alain FOURNIER - Le grand Meaulnes
Anne FRANK - Le journal d'Anne Frank
G
Kami GARCIA - 16 lunes ( s )
Helen GARNER - La chambre d'amie
Pascal GARNIER - Le grand loin
Anna GAVALDA - Je voudrais aller quelque part
Adèle GERAS - De douloureux secrets
Mylène GILBERT-DUMAS - Lili Klondike ( s )
Jean GIONO - Le hussard sur le toit
Daniel GLATTAUER - Quand souffle le vent du Nord
Claudine GLOT - Légende arthurienne ( s )
Marie-Florence GROS - Tout contre
Alain GROUSSET - L'enfant-mémoire
Sara GRUEN - De l'eau pour les éléphants
Faïza GUÈNE - Kiffe Kiffe demain
Christophe GUILLAUMOT - Chasses à l'homme
H
Rodney HALL - Secrets barbares
Jenny HAN - L'été où je suis devenue jolie
Helene HANFF - 84, Charing Cross Road
Thomas HARDY - Tess d'Urberville
Stéphane HÉAUME - Orkhidos
Catherine HERMARY - Vieille-Lola
Joe HILL - Le costume de mort
Andra H. JAPP - La dame sans terre ( s )
Nick HORNBY - Juliet, Naked
Antony HOROWITZ - La photo qui tue
Khaled HOSSEINI - Mille soleils splendides
Adrian HYLAND - Le dernier rêve de la colombe diamant
I
Arnaldur INDRIDASON - La voix
Washington IRVING - La légende du Val Dormant
J
André JACQUES - La tendresse du serpent
Sébastien JAPRISOT - Piège pour Cendrillon
Annie JAY - À la poursuite d'Olympe
Park JE-CHUN - Dharma poèmes
Archibald J. CRONIN - Les années d'illusion
Carrie JONES - Envoûtement
Mari JUNGSTEDT - Celui qu'on ne voit pas
Anne JUTRAS - L'ombre de l'oubli
K
Sarahn K. - Disparus
Ally KENNEN - La bête
Andrea KERBAKER - Dix mille
Daniel KEYES - Des fleurs pour Algeron
Annette-Curtis KLAUSE - Sang et chocolat
Alain KORKAS - Akouti les-yeux-clairs
Jon KRAKAUER - Voyage au bout de la solitude
Alice KUIPERS - Ne t'inquiète pas pour moi
L
Aimée LABERGE - Les femmes du fleuve
Reif LARSEN - L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet
Pierre LEMAÎTRE - Robe de marié
Frédéric LENOIR - L'oracle della luna
Gilles LEROY - New Orleans
Marc LÉVY - Vous revoir
Aurélien LONCKE - À la rencontre des cygnes
Benjamin LORCA - Le journal intime
Adriana LORUSSO - Ta-Shima
M
Dominique MAES - Mémoires d'un ours en peluche
Arnaud MAÏSETTI - Où que je sois encore
Curzio MALAPARTE - Le compagnon de voyage
Pascale MARET - Une année douce-amère
Adrienne MARIA VRETTOS - Comment j'ai disparu
Graham MARKS - Tokyo : perdus dans la grande ville
Carole MARTINEZ - Coeur cousu
Robert MASELLO - Au coeur des glaces
Graham MASTERTON - Rituel de chair
Somerset MAUGHAM - La passe dangereuse
Daphné du MAURIER - Rebecca
Olivier MAY - Excision
James M. BARRIE - Peter Pan
Colum MCCAN - Les saisons de la nuit
Cormac MCCARTHY - La route
Tamara MCKINLEY - Éclair d'été
Fabien MÉNAR - Le musée des introuvables
Diane MEUR - Les vivants et les ombres
Margaret MITCHELL - Autant en emporte le vent
Patrick MODIANO - L'horizon
Richard MONTANARI - Sept
Nancy MONTOUR - L'arbre à chats
Margaret de MOOR - Une catastrophe naturelle
Lisa MOORE - Février
Kate MORTON - Les brumes de Riverton
Kate MOSS - Les fantômes d'hiver
Brandon MULL - Fablehaven ( s )
Anne MULPAS - La fille du papillon
Guillaume MUSSO - La fille de papier
N
Anita NAIR - Compartiment pour dames
Anita NAIR - Quand viennent les cyclones
Jandy NELSON - Le ciel est partout
Irène NÉMIROVSKY - Suite française
Béatrice NICODÈME - Ami, entends-tu
Audrey NIFFENEGGER - Le temps n'est rien
Jennifer NIVEN - Pris dans les glaces
Alyson NOËL - Éternels ( s )
Amélie NOTHOMB - Acide sulfurique
Jean-Paul NOZIÈRE - Mortelle mémoire
O
Joyce Carol OATES - Mon coeur mis a nu
Joseph O'CONNOR - Inishowen
Sean OLIN - Qui veut tuer Britney
William OSPINA - Le pays de la cannelle
William OSPINA - Ursua
Véronique OVALDÉ - Ce que je sais de Vera Candida
P
Boris PASTERNAK - Le docteur Jivago
Philippa PEARCE - Tom et le jardin de minuit
Bernadette PÉCASSOU - Camébrac, l'impératrice des roses
Anne PERCIN - Point de côté
Elliot PERLMAN - Trois dollars
Ellis PETERS - La rançon du mort
Annie PIETRI - Les orangers de Versailles
Michèle PLOMER - HKPQ
Anique POITRAS - Le roman de Sara
Anne-Marie POL - À l'aube de la révolution russe
Maurice PONS - Délicieuses frayeurs
Jacques POULIN - Volkswagen blues
Q
Pascal QUIGNARD - Tous les matins du monde
R
Ann RADCLIFF - Les mystères d'Udolphe
Ron RASH - Un pied au paradis
E. REY-MAGNAN - La prophétie d'Avignon
Anne ROBILLARD - A.N.G.E. ( s )
Daniel RONDEAU - J'écris parce que je chane mal
Jiang RONG - Le totem du loup
J. K. ROWLING - Les contes de Beedle le Barde
Arundhati ROY - Le Dieu des petits riens
Jed RUBENFELD - L'interprétation des meurtres
Jean Christophe RUFIN - Asmara ou les causes perdues
Carrie RYAN - La forêt des damnés
S
David SAFIER - Jésus m'aime
J. D. SALLINGER - L'attrape-coeurs
Elena SANDER - Intrusion
SAPPHIRE - Precious / Push
Romain SARDOU - Pardonnez nos offenses
Katherine SCHOLES - Les amants de la terre sauvage
Anne-Marie SCHWARZENBACH - Où est la terre des promesses
Rebecca SCOTT - Le manuscrit de Cambridge
SÉNÈQUE - Médée
Thierry SERFATY - Le sang des sirènes
Nicholas SPARK - À tout jamais
Nicholas SPARK - Cher John
Nicholas SPARK - Comme avant
Nicholas SPARK - La dernière chanson
Nicholas SPARK - La raison du coeur
Nicholas SPARK - Le gardien de son coeur
Nicholas SPARK - Les pages de notre amour
Nicholas SPARK - Les rescapés du coeur
Nicholas SPARK - Le temps d'un ouragan
Nicholas SPARK - Le tournant de la vie
Nicholas SPARK - Premier regard
Nicholas SPARK - Un choixNicholas SPARK - Une bouteille à la mer
Alexandra SOKOLOFF - Hersage
Maggie STIEFVATER - Frissons ( s )
Bram STOKER - Dracula
Arcadi et Boris STROUGASKI - Stalker
T
Akli TADJER - Le porteur de cartable
Jirô TANIGUCHI - Un ciel radieux
Laurence TARDIEU - Puisque rien ne dure
Franck THILLIEZ - Fractures
Michel TREMBLAY - Bonbons assortis
Louise TREMBLAY-D'ESSIAMBRE - La dernière saison ( s )
Ann TURNER - Et moi, je suis trop petite...
U
V
Catherine VELLE - Soeurs chocolat
Paul VERLAINE - Poèmes saturniens
Jules VERNE - Le château des Carpathes
W
Velma WALLIS - Le cadeau du froid
Rachel WARD - Intuitions
Allan W.ECKERT - La rencontre
Patricia WENTWORTH - Mr. Zéro
Mika WLATARI - Sinouhé l'égyptien
X
Y
David YANN - Sukkwan Island
Z
Michel ZEVACO - Les amants de Venise
N. M. ZIMMERMANN - Eden City ( s )
Emile ZOLA - L'assommoir
Stefan ZWEIG - La confusion des sentiments
Stefan ZWEIG - Lettre d'une inconnue
Stefan ZWEIG - Un soupçon légitime
1. mazel le 02-07-2010 à 14:23:47 (site)
tu vas avoir besoin de plus de 2 mois de vacances pour lire tout ça...
bon courage,
et bonne journée
bises
2. michel_serialecteur le 04-07-2010 à 18:33:58
Bonjour
Ta PAL ou ta LAL ?
3. shana le 05-07-2010 à 10:48:10 (site)
@Mazel : Et elle risque de grandir de nouveau !
@Michel_serialecteur : C'est ma LAL.
Signatures