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Au coeur des mots

posté le 10-05-2010 à 22:12:04

Carlos Ruiz Zafón

Carlos Ruiz Zafón

 

 

 

 

 

Biographie : Carlos Ruiz Zafón (né le 25 septembre 1964 à Barcelone) est un auteur espagnol. Ruíz Zafón écrit principalement en castillan. Il habite depuis 1993 à Los Angeles où il écrit des scénarios de films.

A l'âge de quatorze ans, Carlos Ruiz Zafon écrit son premier roman, une histoire truculente de 500 pages. À dix-neuf ans, il choisit pourtant de faire carrière dans la publicité, qu'il quitte rapidement pour se consacrer à son roman El principe de la niebla (Le prince du brouillard, 1993) qui a gagné le prix de la jeunesse d'Edebé en 2000.

Son quatrième roman, L'Ombre du vent, un roman qui a reçu un accueil chaleureux de la critique, a été traduit en de nombreuses langues. Il a été sélectionné dans les romans étrangers pour le prix Femina 2004. Il a reçu aussi de nombreux prix, en France, le Prix des Amis du Scribe et le Prix Michelet en 2005, au Québec, le Prix des libraires du Québec 2005 (Roman hors Québec).

La littérature de Carlos Ruiz Zafón est caractérisée par un style très élaboré avec une grande influence de la narration audiovisuelle, d'une esthétique gothique et expressionniste et la combinaison de beaucoup d'éléments narratifs dans un registre qu'il contrôle techniquement. Cette technique impeccable et une maîtrise extraordinaire du langage et de la structure narrative lui permet de combiner des éléments différents, du roman traditionnel du XIXe siècle à un emploi impactant des images et des tissures de grande force sensorielle. Ruiz Zafón est de la même manière un grand créateur de personnages, ce à quoi s'ajoute une certaine maîtrise de la tension et de la construction narratives, ce qui lui permet d'articuler des trames d'une extraordinaire complexité avec une simplicité et une facilité trompeuses.

 

Oeuvres littéraires :

  • El principe de la niebla (1993)
  • El Palacio de la medianoche (1994)
  • Las Luces de septiembre (1995)
  • Marina (1999)
  • La sombra del viento (Planeta, 2001), (L'Ombre du vent, traduit de l'espagnol par François Maspero, Grasset & Fasquelle, Paris, 2004, rééd. 2009 
  • El juego del ángel (2008), (Le Jeu de l'ange, traduit de l'espagnol par François Maspero, Robert Laffont, Paris, 2009

 

Source : fr.wikipedia.org

 

Site internet officiel de l'auteur ( espagnol ) : http://www.carlosruizzafon.com/

 


 
 
posté le 10-05-2010 à 22:04:05

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón

L'ombre du vent

De Carlos Ruiz Zafón

 

 

 

 

Coup de coeur !

 

 

 

Édition :  Livre de Poche

Année : 2009

Pages : 638

Catégorie : Romans policiers / thrillers / espionnage

Âge : Dès 13 ans

Temps de lecture : Une semaine

Résumé : Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets « enterrés dans l'âme de la ville » : L'Ombre du vent. 


Source : renaud-bray.com 


Mon avis : Ce roman est un coup de cœur inévitable, un chef d’œuvre de la littérature étrangère que je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer jusqu’aux dernières phrases, transportée par l’essence même du bouquin. Ma curiosité s’est transformée en exaltation lorsque je fus aspirée dans l’histoire et même après seulement quelques pages, je pouvais déjà proclamer qu’il était un coup de cœur éternel. Ce récit, dont le thème touche un peu la beauté de la littérature, est un thriller captivant, doué d’intimes émotions, de saisissement et de quêtes, de visions humanitaristes et philosophiques, de rebondissements inattendus et plus que tout, d’amour au sens le plus large, qu’il soit amical, passionnel ou simplement de forme d’adoration envers un objet tel un livre. L’écriture qui nous souffle toutes ces pincées romanesques n’a d’égal qu’une rivière pour sa délicatesse, son onctuosité et sa quiétude harmonique ; c’est l’une des raisons qui donne la beauté mystique au roman. Pour ce qui est de l’histoire, l’auteur nous démontre la réalité psychologique et émotionnelle des humains, quelques fois tragique et douloureuse, tout en l’enveloppant d’une magnificence imparfaite. Emmené par son père au sein d’un paradis terrestre dédié aux livres sans maîtres, entre les entrailles sibyllin de la Barcelone de l’après-guerre, David ne saisit pas encore, du haut de ses dix ans, combien le livre qu’il a adopté ( qui porte le même nom que le bouquin ) aura une importance singulière et personnelle, autant pour lui que les personnes qu’il rencontrera au fil de son existence. Car, en effet, en adoptant ce bouquin dont un voile filandreux flotte autour de l’auteur, il s’embarque dans une quête qui sera également son passage vers la maturité adulte. En déterrant les secrets de l’écrivain, en voulant s’immiscer dans la vie de celui-ci, il rencontrera diverses personnes qui auront un impact sur lui-même, mais ceci ne se fera pas sans le danger d’un sombre individu et de la douleur constante que provoque les émois humains, fruits que peuvent aussi faire naître le passé. Ceci n’est pas un récit, seulement celui de plusieurs personnes dont l’existence s’entremêle par la force du destin et leur choix de route. 


Daniel Sempere, notre narrateur, est un garçon auquel on s’attache inévitablement, notamment à cause de sa réelle authenticité et sa finesse d’esprit qui font de lui un jeune homme calme et perspicace, malgré le courant quelques fois furibond de sa vie. Dès son entrée dans le Cimetière des Livres Oubliés ( un endroit qui est mon rêve utopique ! ), son quotidien prend une tournure tout a fait différente, quoique parsemé d’obstacles. Ce livre qu’il a adopté par hasard sera l’objet de sa fascination, surtout l’auteur inconnu qui se cache derrière les mots. Cependant, il débutera ses recherches que plusieurs années plus tard, après un cuisant chagrin et l’apparition d’un funeste homme tout droit sortit du roman dont il a tant d’admiration. Ainsi, commence pour lui le passage vers la vie adulte, avec ses moments douloureux et ses instants euphoriques, ses tragédies et ses frétillements de bonheur. Il connaîtra la pureté de l’amitié, l’amour impossible qui fait naître la témérité de dépasser cette impossibilité, les déceptions et la souffrance autant physique que morale, la mort même, mais surtout, sa propre identité, à travers une personne qui a tout lieu d’être son miroir, et vice-versa. Fermín, personnage sagace aux visions philosophiques et humoristiques, précieux ami de Daniel ; Monsieur Sempere, homme placide et valeureux qui porte un amour silencieux, mais éloquent à l’égard de son fils ; Bea, jeune femme délicate et audacieuse qui se retrouvera dans une situation difficile avec sa famille à cause de son amour pour David ; Carax, homme défait par les tumultes de son existence qui lui ont tout enlevé et qui verra son propre reflet en celui de David ; Fumero, cet homme caractérisé par son sadisme depuis son enfance et qui fera tout pour venger un ancien désir qu’il n’a jamais pu obtenir ; tous ces personnages, et bien d’autres encore, formeront l’enveloppe lumineuse ou sombre qui fera mûrir David, lequel en aidera certains inconsciemment.  

 

Par conséquent, c’est un fabuleux roman qui nous plonge dans l’atmosphère cabalistique et cachée de la Barcelone, parmi des personnages qui font fleurir nos émotions et qui donnent un thriller bouleversant et palpitant, tout ceci en étant nimbé de l’odeur parcheminée des livres. Un récit comme celui-ci ne s’oublie jamais et l’écriture chimérique de l’auteur aura toujours une place privilégiée dans mon coeur littéraire. Ce fut une découverte étonnante à laquelle je m’attendais, néanmoins sans savoir qu’elle dépasserait mes attentes. J’en aurais tant à dire de ce livre, je pourrais nommer toutes ses vertus et, nonobstant quelques passages longuets, je dirais pratiquement qu’il est parfait puisqu’il montre l’imperfection de nos esprits qui est une route commune à nous tous, un chemin important dans notre évolution. Finalement, je conclurais avec ces mots : offrez-vous ce merveilleux livre qui, je mettrais ma main au feu, ne vous apportera aucune déception !

 

Extrait préféré du roman : « - Ce lieu est un mystère, Daniel, un sanctuaire. Chaque livre, chaque volume que tu vois, a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit, et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. Chaque fois qu'un livre change de mains, que quelqu'un promène son regard sur ses pages, son esprit grandit et devient plus fort. ( ... ) Quand une bibliothèque disparaît, quand un livre se perd dans l'oubli, nous qui connaissons cet endroit et en sommes les gardiens, nous faisons en sorte qu'il arrive ici. Dans ce lieu, les livres dont personne ne se souvient, qui se sont évanouis avec le temps, continuent de vivre en attendant de parvenir un jour entre les mains d'un nouveau lecteur, d'atteindre un nouvel esprit. » p. 12-13.


Critiques d'ailleurs : Sylvie , Allie , Lau , Yueyin , Yspaddaden , Madame Charlotte , Karine , Fantasio , Geishanellie , Gabrielle , Louis

 

 


Signatures

 

1. Richard291  le 11-05-2010 à 02:40:31

Excellente critique, Shana,
Ce livre est un des meilleurs romans que j'ai lus.
Je suis un nouvel abonné de ton blogue et j'aime beaucoup ce que tu écris.
Au plaisir de te lire !!!!
Bonne journée !!!

2. shana  le 11-05-2010 à 04:34:08  (site)

Je te remercie beaucoup Richard et je te souhaite également la bienvenue dans mon antre !

Shana

3. Kikine  le 11-05-2010 à 05:29:51  (site)

Une belle critique qui rend bien hommage à ce magnifique livre que j'ai dévoré, moi aussi

4. Sue  le 11-05-2010 à 17:42:33

Excellent commentaire gentille dame d'un roman qui est déjà inoubliable pour plusieurs.

5. shana  le 12-05-2010 à 11:07:20  (site)

Merci Kikine et Sue !

Sue : C'est grâce à vous que j'ai découvert ce bellissime roman !

6. Restling  le 13-05-2010 à 04:58:55  (site)

Un coup de coeur pour moi aussi ! Quel beau billet que le tien !Sourire1

7. shana  le 13-05-2010 à 08:20:18  (site)

Merci Restling ! Je suis heureuse de savoir que les lecteurs aiment autant ce livre puisqu'il le mérite amplement.

8. Karine:)  le 13-05-2010 à 10:39:34  (site)

Ca a été un coup de coeur pour moi aussi.. comment ne pas craquer pour ce cimetière!

9. Miss.  le 14-05-2010 à 02:21:55

Rholala! Encore un très bel avis si élogieux! Il faut que je m'y mette au plus vite. D'autant plus qu'il repose depuis un bout dans ma bibliothèque...!

10. shana  le 14-05-2010 à 05:57:10  (site)

Karine : Oui, ce cimetière est un paradis ! Dommage qu'il n'existe pas réellement... Clin doeil

Miss : N'attends plus, il faut que tu plonges ! Je suis sûre que tu vas te régaler.

Bisous Miss !

11. Ys  le 15-05-2010 à 13:22:43  (site)

Je ne serai pas aussi enthousiaste que toi, mais je l'ai lu l'été dernier et j'ai passé un très bon moment.

12. Morrison  le 16-05-2010 à 06:57:56  (site)

Superbe avis, ma chère Shana! Je suis très content de voir que ce livre est également un coup de coeur pour toi! Tout le monde devrait le lire, rien que pour se rendre compte de ce qu'est le talent littéraire, le vrai! Je te conseille de lire le second livre de cet auteur qui est paru l'an dernier et qui s'intitule "Le jeu de l'ange", je l'ai moins aimé que "L'ombre du vent" mais il vaut largement le coup d'oeil quand même ;D ! Bisous.

13. shana  le 16-05-2010 à 11:34:11  (site)

Ys : Je suis ravie que tu ais passé un bon moment de lecture.

Morrison : Merci Morrison. Il est certain que je vais m'acheter bientôt Le jeu de l'ange ! Clin doeil

14. Ellcrys  le 23-05-2010 à 06:58:55  (site)

Lu l'année dernière, cela avait été un coup de coeur pour moi. J'espère pouvoir le relire un de ces jours. Tu nous livre, ici, un magnifique avis...

15. shana  le 31-05-2010 à 17:54:51  (site)

Oui, c'est vraiment un livre à relire, ce que je ferais sûrement un jour moi aussi. Merci pour ton mot ma belle !

 
 
 
posté le 09-05-2010 à 21:52:39

Semaine littéraire

Semaine normale... 

qui se transforme en tourbillon littéraire !

 

 

 

 

Lors des prémices de la semaine, je ne m'attendais nullement à voir ma bibliothèque prendre une expansion démesurée en quelques jours. Je savais naguère que nous devions aller chercher ma commande de livres samedi, mais je ne me serais point attendue à une surprise délicieusement littéraire ! Ainsi, au milieu de la semaine, alors que ma mère faisait le ménage dans le grenier, elle trouva une vétuste boîte dans lequel s'étaient endormis plusieurs bouquins, fruits d'un cadeau d'une amie, il y a de cela deux ans. Ô ! quelle succulente surprise ce fut de découvrir les livres qui s'y trouvaient, surtout des auteurs que je désirais ardemment, notamment Stefan Zweig. Mon attention n'était plus qu'à eux : quelle place allais-je leur trouver dans ma bibliothèque, que contenaient-ils comme histoire ; et c'est à contre-coeur que j'ai dû me remettre à mes cahiers d'études.

 

Donc, je ne vous fais plus attendre, voici les titres, certains inconnus, qui ont auréolé cette journée pourtant bien routinière.

 

Le spleen de Paris de Charles Baudelaire
Moderato Cantabile de Marguerite Duras
Jolis deuils de Roch Carrier
Dans un gant de fer de Claire Martin
La dame de Berlin de Franck & Vautrin
Madame Bovary de Gustave Flaubert
Le joueur d'échecs de Stefan Zweig
Une plage trop chaude de Chrystine Brouillet
Quand la bête est humaine de Stanley Péan
L'automne à 15 ans de José Fréchette
La course à l'amour de Bertrand Gauthier
Des graffiti à suivre... de Francine Ruel
La cousine des États de Jean Lemieux
Le dernier des raisins de Raymond Plante
Nocturnes pour Jessie de Denis Côté
Un jardinier pour les hommes de Nicole Labelle Ruel
Les yeux bouchés de Nicole Labelle Ruel

 

 

Et il y a eu, bien évidemment, ma commande fait à la boutique internet de livres usagés dont je vous ai déjà parlé ( l'adresse du site en bas de l'article ). Même si je connaissais auparavant les livres achetés, il me tardait de parcourir ma boîte. Une excitation qui se transformait presque en douleur morale ! D'autant plus que le monsieur m'avait dis que je trouverais trois livres de plus parce que c'était ma deuxième commande à leur antre. Une autre heureuse surprise ! Bon, je ne vais pas m'étaler dans les détails, je vous délivre tout de suite leur nom ( l'argent a été remise à à l'Association Québécoise de la dysphasie ).

 

Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne
Voyage au centre de la terre de Jules Verne
L'empire des anges de Bernard Werber
Cet été qui chantait de Gabrielle Roy
Ma chère petite soeur de Gabrielle Roy
Le procès de Franz Kafka
Les vues animées de Michel Tremblay
La nuit des princes charmants de Michel Tremblay
Le vrai monde de Michel Tremblay
Douze coups de théâtre de Michel Tremblay
Un ange cornu avec des ailes de tôle de Michel Tremblay
La terre chinoise de Pearl Buck
Le goût du bonheur ( tome 3 ) de Marie Laberge
La splendeur des orages de Belva Plain
Le secret magnifique de Belva Plain
Les Farrel de Belva Plain
La tentation de l'oubli de Belva Plain
La coupe d'or de Belva Plain
Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini
Vingt après d'Alexandre Dumas
La reine Margot d'Alexandre Dumas
Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb
Shining, l'enfant lumière de Stephen King
Kamouraska d'Anne Hébert
Les fous de Bassan d'Anne Hébert
Le premier jardin d'Anne Hébert
Hamlet, Othello et Macbeth de Shakespeare

 

Et les trois titres surprise :

 

La nuit du Sérail de Michel de Grèce
Replay de Ken Grimwood
La chambre des dames de Jeanne Bourin

 

 

Ainsi, ce fut une semaine doublement littéraire !

 

Pour les québécois qui s'intéresseraient à acheter des livres usagés dont l'argent est remis à des organismes de votre choix, voici le lien du site : http://bouquinsusages.blogspot.com/


 


 
 
posté le 05-05-2010 à 09:14:56

Frank Delaney

Frank Delaney

 

 

 

 

Biographie : Frank Delaney, né le 24 octobre 1942 à Tipperary (Irlande) est un écrivain, un journaliste et un animateur irlandais. Il est connu pour son ouvrage Irlande, écrit en 2005.

 

En 1970, Delaney a commencé à travailler comme présentateur de nouvelles à la radio nationale irlandaise et sur la chaîne de télévision Radio Telefís Éireann(RTE). Au début des années 70, il devient journaliste pour la BBC à Dublin, notamment durant une période intense de violence connue sous le nom de conflit nord-irlandais. Après 5 ans de reportages sur le conflit, il se déplace à Londres pour travailler sur les radio de littérature. En 1978, il a créé l'exposition hebdomadaire lauréate « étagère » pour BBC Radio 4, qui a publié des livres, des auteurs. Pendant cinq autres années, il a interviewé plus de 1400 auteurs comprenant Anthony Burgess, John Updike, Margaret Atwood, Christopher Isherwood et Stephen King. À la télévision, Delaney a écrit et a présenté Omnibus, une série hebdomadaire de littérature de BBC. Il a été nommé directeur du festival de littérature à Édimbourg en 1980, et a présenté sa propre exposition « Frank Delaney » au début des années 80, comportant un choix de personnalités culturelles et littéraires. Après, il a créé et a présenté la « bouche à oreille », l'exposition de la récompense de la BBC au sujet de la littérature, aussi bien qu'une série de documentaires par radio et de télévision comprenant des émissions spéciales sur James Joyce, Robert Graves, Hemingway à Paris, et l'industrie de Shakespeare. Il a présenté « l'exposition de livre » sur le canal satellite de Sky News pendant beaucoup d'années.

 

En 1981, le premier livre de Frank Delaney, «James Joyce's Odyssey» a été édité, acclamépar la critique, et est devenu un best-seller aux Royaume-Uni ainsi qu'en Irlande. En 1986, il a écrit et a présenté la série documentaire en six parties « les Celtes » pour la BBC. Ce fut l'un de ses livres les plus vendus.

 

Oeuvres littéraires :

  • Irlande [« Ireland, A Novel »], trad. de Pascal Loubet, Éditions Michel Lafon, Paris, 2006
  • Tipperary [« Tipperary, A Novel »], trad. de Pascal Loubet, Éditions Michel Lafon, Paris, 2009
  • Les enfants de la nuit [« The Amethysts »], trad. de Hubert Tezenas, Le Cherche Midi, Paris, 2010

 

Source : fr.wikipedia.org

 

Site internet officiel de l'auteur ( en anglais ) : http://www.frankdelaney.com/

 


 
 
posté le 05-05-2010 à 09:00:27

Les enfants de la nuit de Frank Delaney

Les enfants de la nuit

De Frank Delaney

 

 

 

 

 

 

Édition : Le Cherche Midi

Année : 2010

Pages : 560

Catégorie : romans policiers/thrillers/espionnage

Âge : Dès 16 ans

Temps de lecture : Une semaine

Résumé : Michael Newman, architecte londonien renommé, a vécu une relation passionnelle avec Madeleine, une femme fragile et mystérieuse, de quinze ans son aînée, dont il ne connaissait rien, ni son histoire ni son passé. Sans doute était-elle la femme de sa vie, mais il l'a compris trop tard : Madeleine a été assassinée dans d'étranges circonstances.Trois ans plus tard, Michael, qui ne s'est toujours pas remis de ce drame, prend quelques jours de repos dans un hôtel en Suisse. C'est là qu'il fait la connaissance d'un couple de riches hongrois, qui lui montrent quelques photos de la villa qu'ils sont en train de restaurer en Italie. Sur l'une d'entre elles, Michael reconnaît une tour Eiffel en améthyste, une pièce unique créée pour Madeleine, le seul objet dérobé par l'assassin après le meurtre. Dès lors, Michael, devenu la proie d'une série d'agressions, décide de lever le voile sur les secrets de Madeleine et de reprendre l'enquête sur sa mort. C'est le début d'un ténébreux voyage qui, de Londres à Venise en passant par New York et Athènes, le conduira au coeur du cauchemar nazi et de ses expériences les plus inhumaines. Dans un style à la puissance d'évocation remarquable, Les Enfants de la nuit pose des questions fondamentales sur la relation entre l'Histoire et les destinées individuelles, la nature du mal, les traumatismes et la résilience, sans jamais se départir d'un suspense qui bien vite tourne à l'obsession. Thriller d'exception aux multiples rebondissements, à la tension omniprésente, il est apparu comme un véritable coup de tonnerre dans le paysage éditorial anglo-saxon lors de sa parution.

 

Source : cherche-midi.com 

 

Mon avis ( dans le cadre d’un partenariat avec Blog-O-Book ) : Je n’ai qu’un seul mot à dire : quelle puissance ! quelle intensité ! En voyant la couverture, je savais naguère que j’allais entrer dans une histoire dont l’acuité des émotions viendrait me cueillir quelques larmes. La somptuosité de l’écriture qui se fraye un chemin poétique dans les sentiments des personnages ; l’histoire dantesque, terrible et émouvante ; de même que le suspense galvanisant nous offrent une lecture bouleversante dans laquelle nous sommes saisis d’effroi par les tortures physiques et mentales infligées à quelques familles juives lors de la deuxième guerre mondiale. J’ai été émue, troublée et enragée à l’occasion alors qu’à travers les pans du présent et du passé nous affrontons silencieusement tous les sévices suppliciés aux familles afin de couper leurs relations familiales. Par l’entremise de Michael Newman, dont la femme décédée avait un passé mystérieux et affligeant, nous nous retrouvons embarqués avec lui dans un périlleux périple qui s’avèrera être en même temps la porte de guérison pour cet architecte. Une course contre la mort pour sauver la dernière des survivantes de cette obscène expérimentation sur les juifs lui dévoilera l’identité réelle de sa femme et les complots qui se mouvaient à l’ombre de ses regards. Ce qui est le plus dur à lire et qui porte un coup aux émotions sont les quelques documents que Michael doit parcourir afin de comprendre davantage ce passé dont il n’a pas conscience et qui relatent le programme allemand appliqué sur cinq familles juives aux liens familiaux étroitement liés. L’horreur qui nous est dévoilée est insoutenable et les sévices immondes, qu’ils soient d’ordre psychologique, sexuel ou physique, ne peuvent que m’avoir fait verser quelques larmes. Néanmoins, malgré ce thriller sombre, la justesse des sentiments et la dextérité poignante de la plume de l’auteur ne peut que nous faire aimer et dévorer ce bouquin. 

 

J’ai trouvé que le protagoniste principal, Michael Newman, était un homme à la fois énigmatique, mais sans pour autant être insondable, car c’est lui-même qui nous narre son périple et les émotions qui le harcèlent quotidiennement. Sa progression au cours du roman est étonnante et j’ai apprécié observer la différence entre l’homme du début et celui de la conclusion. Avant que le thriller s’enchaîne, il restait cloîtrer dans ses sentiments et la ténébreuse mort de sa femme, ses nuits étant ponctuées de cauchemars. Il se laissait vite aller à la mélancolie, mais sans jamais admettre qu’il avait aimé profondément sa fiancée devant laquelle il montrait que très peu son amour. Lorsque les éléments commencent à s’emboîter, il se perd dans un labyrinthe de doutes, de soupçons et de colère qui l’emmènent à clamer que le passé ne le concerne pas, ce qui ne l’empêchera pas pour autant de continuer la quête qu’il doit entreprendre sur les familles. Au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, ses pensées à l’égard de son ancienne femme changeront, il admettra enfin sa place dans le récit, de même qu’il fera la paix avec lui-même tout en sauvant l’identité d’une autre personne. Les autres personnages qui tournent autour de lui sont tout aussi intéressants, voir même énigmatiques comme lui, car certains ne sont pas ce qu’ils paraient être ( je ne vous en dis pas plus ! ). Ainsi, il y a le mystérieux Monsieur Ikar, la sensuelle Gretta Ikar, la bienveillante Elizabeth, l’arrogant policier Christian, l’influent Lukas, le perspicace docteur Pankratikos ainsi que la dernière et délicate survivante Alice. Il ne faut point oublier également les cinq familles juives qui ont subi, certains inconsciemment, les affres les plus abominables des allemands, sous le joug d’Hitler, et les tortures nazies qui dépassent de loin la compréhension humaine. Ce sont les enfants qui m’ont davantage touchée, ces pauvres petits confrontés à des choses dont ne peuvent en résulter que des traumatismes, tel qu’a subi Alice. J’aurais voulu les bercer, les prendre dans mes bras, affronter ce groupe de scélérats en habit blanc qui prônent la science comme si les juifs étaient de simples cobayes et enlever de leurs griffes ces innocents enfants encore, pour certains, de jeunes bambins. Je ne peux que, après de tels évènements, me demander comment des humains ordinaires peuvent agir avec autant de cruauté et de sadisme.

 

En conclusion, ce récit sombre et émouvant est une lecture émérite qui m’a fait découvrir un auteur dont la plume chevronnée ne cessera sûrement pas de m’émouvoir. Le contexte sur les horreurs nazis est un message poignant que nous transmet l’auteur, cela nous réveille en quelque sorte et lorsque nous voyons tout ce sadisme, nous ne voulons que crier injure à cette forme de brutalité. Cependant, j’aurais aimé savoir si ce programme a vraiment été mis en place lors de la seconde guerre mondiale, car mes recherches sont demeurées infructueuses. Un mystère qui le restera forcément… Nonobstant les discussions bouleversantes des documents et les récits d’horreur qui nous sont comptés, je ne peux que vous le conseiller chaudement et applaudir avec force le talent illustre de l’auteur qui a su faire éloge à une amalgame d’émotions. Néanmoins, même si j’ai particulièrement apprécié cette lecture, elle ne sera pas un coup de cœur, car il est certain que je ne relirai pas ce même roman une deuxième fois puisque une seule fois suffit. Ainsi donc, tous mes remerciements à Blog-O-Book et aux éditions Le Cherche Midi pour ce thriller perturbant !

 

Extraits préférés du roman : « - Précisément. Et il y en a d'autres. En extrême danger. C'est pourquoi j'ai besoin de l'aide d'une personne de confiance. D'une personne capable de comprendre. D'une personne ayant souffert. D'une personne intimement concernée. Et d'une personne qui, si je puis me permettre, a une dette à acquitter. Une dette envers la mémoire. Envers l'amour. Envers elle-même. » p. 215.


« Ruth. L'amie de Madeleine, Ruth. Dont je n'avais jamais entendu parler avant qu'Annette vienne me voir. Je touchai le papier de soie qui enveloppait la photographie de Madeleine. Ce qui me faisait le plus mal, je crois, en dehors d'un manque qui commençait à s'estomper, c'était de repenser à toutes mes occasions manquées : aux questions que je n'avais jamais posées ; à la curiosité pourtant bien naturelle que je m'étais toujours efforcé de museler. Allais-je devoir pleurer trois femmes au lieu d'une seule ? Ajouter Ruth et Martha à Madeleine ? Plus le tableau d'ensemble se précisait dans mon esprit réticent, plus je sentais le piège de la vie se refermer sur moi. Mais je n'étais pas disposé à le montrer. » p. 287.


Critiques d'ailleurs : Cecile

 

 

 
 


Signatures

 

1. cherche midi  le 12-05-2010 à 01:58:55

Je suis ravie que vous ayez été touchée par cette histoire. Merci pour le billet.

2. shana  le 12-05-2010 à 11:08:04  (site)

C'est à moi de vous remercier pour cette belle découverte !

3. Karine:)  le 13-05-2010 à 10:46:38  (site)

J'avais lu des avis mitigés... mais tu me redonnes le goût de m'y plonger!

4. shana  le 14-05-2010 à 05:55:24  (site)

Personnellement, je te le conseille. Seul toi sauras si tu aimes ou non.

 
 
 
 

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