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Au coeur des mots

posté le 23-07-2010 à 21:46:56

Monstres ( tome 1 ) de JM Bonnel

Monstres ( tome 1 ) : Gorgone

JM Bonnel

 

 

 

 

 

Éditions : Les Éditeurs Réunis

Année : 2010

Pages : 434

Catégorie : Romans jeunesse

Âge : Dès 10 ans

Temps de lecture : Cinq jours

Résumé : Théodora est une jeune fille à qui la vie sourit depuis sa naissance. Dotée d'une intelligence et d'une malice sans bornes, Théo est d'une beauté simple et envoûtante. Ses grands yeux verts et sa longue chevelure d'or attirent souvent la convoitise. La vie de Théo bascule lorsque la déesse de l'amour, Aphrodite, se laisse convaincre que la jeune fille la surpasse en grâce et en beauté. Folle de rage, Aphrodite change Théo en « gorgone » : la
longue chevelure dorée de la jeune fille fait place à de terribles serpents, et son regard d'émeraude autrefois si doux a désormais le pouvoir de figer à jamais les gens en statue de pierre. Pourchassée, malmenée par les habitants de son propre village, Théodora n'aura d'autre choix que de vivre comme une recluse. Elle préparera alors sa vengeance et Aphrodite sera piégée par la jeune gorgone.

Deux mille ans plus tard, un jeune Chaman nommé Solan vient demander l'aide de la gorgone. Privés de la déesse Aphrodite, les Hommes ne connaissent plus l'amour, et le peu d'humanité qui leur reste est en voie de disparition. Théodora devra donc faire un choix : suivre Solan dans sa quête ou se détourner du sort des Hommes, ceux-là mêmes qui ne
voient en elle qu'une seule chose : UN MONSTRE.



 

Source : renaud-bray.com

 

 




 

 

Mon avis : Il y avait longtemps que je n’avais pas lu une série fantastique consacrée à la jeunesse ( bien que cela me plaît toujours autant aujourd’hui ! ). Cela me rappelait inévitablement les romans arrosés de fantasy que je lisais plus jeune. Ainsi, il n’est pas incroyable que j’ai immédiatement accroché à ce premier tome qui offrait, malgré une intrigue concoctée à partir des mêmes ingrédients que les autres de son genre, une liaison entre les mythiques créatures des grimoires et les problèmes réguliers qui découlent de l’adolescence. Un mélange magnifique, car le récit aborde avec humour et goétie le racisme quant aux différentes races et la façon de s’accepter tel que l’on est. Une idée adéquate pour que les jeunes lecteurs s’identifient à cette adolescente en quête d’identité tout en se familiarisant avec les effluves illustres des légendes fantastiques entourant les êtres imaginés et les dieux du temple grec. Bien évidemment, l’écriture n’est pas incomparable et les rebondissements se prévoient à l’avance, mais ces détails ne sont que poussière lorsqu’on se régale de l’odyssée de Théodora, cette gorgone néophyte dont l’identité se voit basculer alors que son existence s’écroule à cause de la jalousie de la déesse Aphrodite. Et deux mille ans plus tard, elle ouvre les yeux sur un univers qui n’est pas le sien, sur des individus dissemblables, lesquels elle devra aider pour les sauver d’une vie sans amour et s’aider soi-même par la même occasion. Cependant, un petit point à surveiller : j’ai retenu quelques erreurs dans la construction de l’histoire. Primo, comment la déesse de l’amour peut-elle être farouchement jalouse d’une jeune grecque à la beauté singulière ? Car Aphrodite, si on en croit son statut, ne devrait en aucun cas ressentir de la jalousie puisque l’amour n’est pas envieux, il est d’une pureté inconditionnelle. Oui, elle est peut-être également la déesse de la beauté pour les Grecs, mais si son royaume est l’amour, alors son comportement ne peut être le sien. À moins qu’elle est la déesse d’une sous-catégorie de l’amour, ce qui est fort possible… Secundo, comment Théodora, malgré son statut nouveau de gorgone, peut sommeillé pendant deux mille ans sans en ressentir les secousses dévastatrices ? Sans mourir de faim, de soif ou de vieillesse ? Une erreur plutôt percutante, mais qui se pardonne facilement, croyez-moi ! 

 

Jusqu’à un certain point, je me suis retrouvée dans le personnage de Théodora, car nous avons un caractère similaire, une carapace aussi étrange que futile. Nous avons une impatience exagérée et une « tête de cochon  » qui, excluant un objectif à atteindre, ne peut qu’apporter de mauvaises choses lorsqu’on l’utilise à un moment non propice. Et la carapace nous sert à nous protéger des autres, peu importe leur personnalité. Mais la similarité s’arrête à cet endroit puisqu’elle a son individualité propre. Sa témérité égale son courage et peu importe les circonstances de la vie, elle est prête à se donner corps et âme lorsque son choix est réalisé. Malheureusement, sa transformation et l’expulsion de sa famille qui en est résulté a fait d’elle une personne qui n’accepte pas la main des autres et préfère demeurer dans la solitude avec son meilleur ami, qui est nulle autre qu’une souris à la conscience culturelle chevronnée ( une souris amoureuse des livres, en plus ! ). Toute confiance s’est volatilisée et lors de ses aventures, elle la recouvra petit à petit, de même qu’elle acceptera de s’aimer comme elle est et de ne point s’haïr à cause de son apparence trompeuse. C’est grâce à Catherine, Casey, mais surtout à Solan, qu’elle retrouvera son identité. Ce dernier est un chaman exemplaire, à l’écoute des besoins des autres et doté d’un humour généreux et d’un courage qui lui vient de sa difficile existence dans un monde engloutit par l’hypocrisie. Bref, c’est un jeune homme charmant ! Cependant, il a une tête aussi têtue que Théodora, ce qui provoque des disputes assez tumultueuses et ils ont tous les deux besoin de faire confiance à leur cœur, surtout Solan qui n’en est pas moins confus de ses sentiments que son amie. Casey et Catherine, quant à eux, sont frère et sœur, mais qui ont été séparés lors de l’enfance à cause de leur statut différent. Le jeune homme, brave et solitaire, a dû combattre les impuretés des camps pendant de nombreuses années tandis que sa sœur a baigné dans un narcissisme sans amour, ce qui lui vaut un caractère égocentrique cachant un manque flagrant de tendresse. Je me suis trompée au début sur leur compte, notamment Catherine, et après coup, ce sont des adolescents admirables aux qualités étonnantes et j’ai été émue de les voir recouvrer un puissant lien fraternel après bien de placidité. Et comment ne pas passer à côté des humains, nous-mêmes, tapis dans une ville déformée par l’égoïsme et le pouvoir ? N’est-ce pas une brève vision de notre société moderne qui pas à pas frôle l’hypocrisie ? Il est difficile de croire que nous égalons à peu près cette terre balayée par l’ego et la peur. Les romans, même jeunesse, nous montre souvent une part de véracité : il en est de même pour celui-ci, bien que cette part demeure dans les coulisses.  

 

En outre, vous avez compris, j’ai été emballée par ce premier tome et que je ne passerai pas à côté des prochains volumes qui relatent le chemin de vie de quelques personnages mentionnés dans ce récit. Lorsqu’un livre touche un sujet aussi profond que la quête de soi, je suis irrémédiablement captivée. N’est-ce pas l’un de nos buts, trouver notre identité personnelle dans un monde aussi instable que le nôtre ? Les jeunes adoreront, les adultes également, et je dois avouer que beaucoup d’adolescents s’y retrouveront puisque ce fut moi-même mon cas. L’écriture de l’auteure se marie bien à sa catégorie : simple, douce, qui va droit au but sans tomber dans des détails métaphoriques ou des descriptions volumineuses auxquels les jeunes n’auraient pas accroché. En bref, une délicieuse série qui feront sentir à ses lecteurs que le monstre que nous croyons être n’est qu’un léger masque cachant notre humanité et notre vraie individualité.

 

Extrait du livre : « Mais elle était libre de quoi au juste ? De rester terrée sa vie entière au fond d'une grotte ? De tuer d'un simple regard les gens qui la mettraient en colère ? De vivre comme un animal blessé ? Non, Théodora n'était pas dupe : elle était tout, sauf libre ! Pour être honnête, elle était même plutôt prisonnière. Prisonnière de qui elle était et de sa vie... » p. 62.

 


Signatures

 

1. Jakin  le 24-07-2010 à 23:51:59  (site)

Compliments pour la photo du jour et bonne continuation....
Jakin, smiley_id210602

 
 
 
posté le 20-07-2010 à 21:36:41

Guy de Maupassant

Guy de Maupassant

 

 

 

 

Biographie : Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.

Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres.

 

Les Maupassant étaient une vieille famille venue de Lorraine qui s’était installée en Seine-Maritime (Normandie) au milieu du XIXe siècle. Son père, Gustave de Maupassant, avait épousé en 1846 Laure le Poittevin, une demoiselle de la bonne bourgeoisie. Avec son frère Alfred, elle avait été l’amie de Gustave Flaubert, le fils d’un chirurgien de Rouen, qui devait exercer une certaine influence sur la vie de son fils. Elle fut une femme d’une culture littéraire peu commune, aimant beaucoup les classiques, particulièrement Shakespeare. En 1856, elle donne naissance à Hervé, le frère cadet de Guy. Séparée de son mari volage en 1860, elle s'installe avec ses deux fils à Étretat (elle survivra à ses deux fils, leur père également).

Guy passe son enfance dans la maison « Les Verguies », où, entre mer et campagne, il grandit dans l’amour de la nature et des sports en plein air ; il va pêcher avec les pêcheurs de la côte et parle patois avec les paysans. Il est profondément attaché à sa mère.

À l'âge de treize ans, il est pensionnaire de l'Institution ecclésiastique d'Yvetot, selon le souhait de sa mère. C’est en ces lieux qu’il commence à versifier. De sa première éducation catholique, il conservera une hostilité marquée envers la religion ; il finira par se faire renvoyer. Il est alors inscrit au lycée de Rouen, où il se montre bon élève, s’adonnant à la poésie et participant beaucoup aux pièces de théâtre. À cette époque, il côtoie Louis Bouilhet et surtout Gustave Flaubert, dont il devient le disciple. En 1868 en vacances à Etretat, il sauve de la noyade le poéte anglais décadent Charles Algernon Swinburne qui l'invite à dîner en remerciement pour son courage. Il voit à cette occasion une main coupée, thème qui sera utilisé plus tard ... Bachelier ès lettres en 1869, il part étudier le droit à Paris sur le conseil de sa mère et de Flaubert. La guerre qui s'annonce va contrarier ces plans.

En 1870, il s’enrôle comme volontaire lors de la Guerre franco-prussienne. Affecté d’abord dans les services d’intendance puis dans l’artillerie, il participe à la retraite des armées normandes devant l’avancée allemande. Après la guerre, il paie un remplaçant pour achever à sa place son service militaire, et quitte la Normandie pour s'installer durablement à Paris.

À Paris, le jeune Maupassant passe dix années comme commis d’abord au Ministère de la Marine puis au Ministère de l’Instruction Publique où il est transféré en 1878. Le soir, il travaille d'arrache-pied à ses travaux littéraires. Fin janvier 1877, Tourgueniev le rencontre et le trouve tout décati. Le diagnostic tombe : la syphilis. Cette maladie - il en mourra - ne cessera d'empoisonner l'existence du jeune homme, même s'il s'en gausse alors : « J'ai la vérole ! enfin la vraie !! (...) Et j'en suis fier morbleu et je méprise par-dessus tout les bourgeois ». Pendant ces dix années, sa distraction est le canotage sur la Seine, toujours en galante compagnie, le dimanche, et pendant les vacances.

Gustave Flaubert le prend sous sa protection et devient pour lui une sorte de mentor littéraire, guidant ses débuts dans le journalisme et la littérature. Chez Flaubert, il rencontre le romancier russe Ivan Tourgueniev et Émile Zola, ainsi que de nombreux écrivains appartenant aux écoles naturalistes et réalistes. Il écrit beaucoup de vers et de courtes pièces.

Il commence aussi à fournir des articles à plusieurs journaux importants comme Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et L’Écho de Paris, puis consacre ses loisirs à l’écriture de romans et de nouvelles. Toujours encouragé par Flaubert le vieil ami de sa famille, il publie en 1879 son premier livre, un fascicule d’une centaine de pages « Histoire du vieux temps ».

S'étant lié avec Zola,il participe en 1880 au recueil collectif des écrivains naturalistes Les Soirées de Médan avec sa première nouvelle,Boule de Suif,qui remporte d'emblée un grand succès et que Flaubert qualifie de "chef d'oeuvre qui restera".La même année,la disparition subite de Flaubert laisse le nouvel écrivain seul face à son destin.

La décennie de 1880 à 1890 est la période la plus féconde de la vie de Maupassant : il publie six romans, plus de trois cents nouvelles et quelques récits de voyage. Rendu célèbre par sa première nouvelle, il travaille méthodiquement, et produit annuellement deux et parfois quatre volumes. Le sens des affaires joint à son talent lui apporte la richesse.

En 1881, il publie son premier volume de nouvelles sous le titre de La Maison Tellier, qui atteint en deux ans sa douzième édition .1883, Maupassant termine son premier roman, qui lui aura coûté depuis 1877 six années : c'est Une vie, dont vingt-cinq mille exemplaires sont vendus en moins d’un an. Léon Tolstoi en personne, dira à propos de ce roman: « C'est le plus grand chef d'œuvre de la littérature française, après Les Misérables ». Avec les droits d’auteur de La Maison Tellier, Maupassant se fait construire sa maison, « La Guillette », ou « maison de Guy », à Étretat. La maison est envahie chaque été par Maupassant et ses amis. En 1883, naît son premier enfant, un garçon qu'il ne reconnaît pas, fils de Joséphine Litzelmann, une donneuse d'eau de Châtelguyon. Une fille naît l'année suivante, puis un troisième en 1887, non reconnus. En 1884, il vit une liaison avec la comtesse Emmanuela Potocka, une mondaine riche, belle et spirituelle. En octobre de la même année, il achève l'écriture de Bel-Ami à la « Guillette ».

Dans ses romans, Guy de Maupassant concentre toutes ses observations dispersées dans ses nouvelles. Son second roman, Bel-ami, paru en 1885, connaît trente-sept tirages en quatre mois. Et si l'on ajoute à la littérature son sens bien normand des affaires, Maupassant dira en riant : « Bel-Ami c'est moi ! ». Des ouvrages marquants par le style, la description, la conception et la pénétration s’échappent de sa plume féconde. Il écrit trois ans plus tard ce que d'aucuns considèrent comme le plus abouti de ses romans, Pierre et Jean, en 1887/1888.

Son aversion naturelle pour la société ainsi que sa santé fragile le portent vers la retraite, la solitude et la méditation. Il voyage longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne, et chaque voyage est pour lui synonyme de volumes nouveaux et de reportages pour la presse. Il fait une croisière sur son yacht privé, nommé « Bel-Ami », d’après son roman de 1885. Cette croisière, où il passe par Cannes, Agay et Saint-Tropez lui inspire Sur l’eau. Il y aura un « Bel-Ami II ». De ses voyages, il garde une préférence pour la Corse ; il place même le paysan corse au-dessus du paysan normand, car hospitalier... Quoi qu'il en soit, cette vie fiévreuse, ce besoin d'espaces, et souvent pour oublier la maladie qui l'accapare, ne l’empêchent pas de nouer des amitiés parmi les célébrités littéraires de son temps : Alexandre Dumas fils lui voue une affection paternelle. Guy tombe également sous le charme de l’historien-philosophe Taine rencontré à Aix-les-Bains.

S'il reste ami avec Zola et Tourguéniev, en revanche l’amitié de Maupassant avec les Goncourt dure peu : sa franchise et son regard acéré sur la comédie humaine s’accommodent mal de l’ambiance de commérage, de scandale, de duplicité et de critique envieuse que les deux frères ont créée autour d’eux sous l’apparence d’un salon littéraire à la manière du XVIIIe siècle... La brouille avec les Goncourt commence à propos d'une souscription pour un monument à la gloire de Flaubert..

En 1887, son frère Hervé est interné une première fois, et retombe malade en fin d'année. En août 1889, il est de nouveau interné à l'asile de Lyon-Bron. Il y meurt en novembre.

Durant ses dernières années, se développent en lui un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort, et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis, contractée pendant ses jeunes années. Maupassant se porte de plus en plus mal, son état physique et mental ne cesse de se dégrader, et ses nombreuses consultations et cures à Plombières-les-Bains, Aix-les-Bains ou Gérardmer n'y changent rien. En août 1890, il commence L'Âme étrangère, qu'il ne finira jamais. En 1891, il commence un roman, L'Angélus, qu'il n'achève pas non plus. Le 31 décembre, il envoie une lettre d'adieu au docteur Cazalis, ce sont ses dernières lignes.

Dans la nuit du <abbr>1er</abbr> janvier au 2 janvier 1892, il fait une tentative de suicide au pistolet (son domestique, François Tassart, avait enlevé les vraies balles). Il casse alors une vitre et tente de s’ouvrir la gorge. On l'interne à Paris le 6 janvier dans la clinique du docteur Émile Blanche, où il meurt de paralysie générale, un mois avant son quarante-troisième anniversaire, le 6 juillet 1893, après dix-huit mois d’inconscience presque totale. Sur l’acte de décès figure la mention « né à Sotteville, près d’Yvetot », ce qui ouvre la polémique sur son lieu de naissance.

Il est enterré au cimetière de Montparnasse à Paris, (26e division).

Quelques années auparavant, Guy de Maupassant avait écrit : « Je suis entré dans la littérature comme un météore, j'en sortirai comme un coup de foudre ».

 

Oeuvres littéraires :

  • Boule de Suif (1880)
  • La Maison Tellier (1881)
  • Une partie de campagne (1881)
  • Mademoiselle Fifi (1882)
  • Ce cochon de Morin (1882)
  • La Folle (1882)
  • La Légende du Mont-Saint-Michel (1882)
  • La Ficelle (1883)
  • Deux Amis (1883)
  • Une vie (1883)
  • Aux champs (1884)
  • Une vendetta (1883)
  • Contes de la bécasse (1883)
  • Au soleil (1884)
  • Clair de lune (1883)
  • Les Sœurs Rondoli (1884)
  • Yvette (1884)
  • La Parure (1884)
  • Miss Harriet (1884)
  • Un fou ? (1884)
  • Adieu ! (1884)
  • L’Héritage (1884)
  • Monsieur Parent (1885)
  • Lettre d'un fou (1885)
  • Bel-Ami (1885)
  • Contes du jour et de la nuit (1885)
  • Le Horla 1ère version (1885)
  • Le Horla deuxième version (1887)
  • Mont-Oriol (1887)
  • Sur l’eau (1888) 
  • Pierre et Jean (1887/1888)
  • Le Rosier de Madame Husson (1888)
  • Le Port (1889)
  • Fort comme la mort (1889)
  • La Main gauche (1889) 
  • Histoire d’une fille de ferme (1889)
  • Mouche (1890)
  • La Vie errante (1890)
  • Notre cœur (1890)
  • L'Inutile Beauté (1890)
  • Le Père Millon (1899, posthume)
  • Le Colporteur (1900)
  • Les Dimanches d’un bourgeois de Paris (1900)
  • La Chevelure
  • Le Masque
  • Rose
  • Pierrot
  • Madame Baptiste
  • Histoire vraie

Théâtre

  • Histoire du vieux temps (1879)
  • Une répétition (1880)
  • Musotte (1891)
  • La paix du ménage (1893)
  • À la feuille de rose, maison turque, Paris, 1945.

 

Source : fr. wikipedia.org

 


 
 
posté le 20-07-2010 à 21:27:17

Une vie de Guy de Maupassant

Une vie

Guy de Maupassant

 

 

 Coup de coeur !

 

 


Éditions : LGF

Année : 1990

Pages : 336

Catégorie : Classique

Âge : Dès 14 ans

Temps de lecture : Quatre jours

Résumé : Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions. Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du XIXe siècle : hobereaux, domestiques, paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme. 

 

Source : livre.fnac.com

 

Mon avis : Ce livre s’est révélé être un coup de cœur pour moi parce que le personnage que l’auteur met en œuvre au cours de cette histoire m’a ébranlée puisque j’y retrouvais une part de moi-même. Cette jeune femme dont le rêve doublé de romantisme était de vivre une vie idéale se voit, après un mariage auquel elle s’attendait être l’ouverture de sa vision idyllique de sa jeunesse, piétinée par la nouvelle personnalité et les actions infidèles de son mari. Elle y découvre également la condition de la femme dans le mariage qui ira même jusqu’à engendrer des angoisses la menant à la désillusion. Son enfant, qu’elle abhorrait au début de sa grossesse, fut son véritable bonheur dans sa vie et le seul but que Dieu lui offrait, bien que son fils devint généreusement gâté et elle, une excessive mère poule. L’auteur, qui a voulu détailler les circonstances d’une vie malheureusement vécue par beaucoup de personnes à cette époque, a abordé différents sujets touchant la vie de couple, notamment l’infidélité qui était presque une coutume chez les hommes au XIXe siècle ( et même encore aujourd’hui, il faut l’admettre ). Jeanne voit sa vie anéantis lorsqu’elle constate que son mari cache des infidélités conjugales et que sa servante porte un pauvre enfant de lui. De même, la trahison de son mari quant à sa personnalité qui change du tout au tout après son mariage est un autre coup difficile à supporter pour la jeune femme qui baignait jusque là dans l’innocence du rêve utopique ( quoique je ne voyais pas ses rêves comme une utopie, au contraire de l’auteur ). De là, naisse des angoisses et des dégoûts à l’égard de la sexualité et des hommes qui apparaissent dès les premiers instants de son mariage. Ses peurs sont peut-être mis à l’écart lors de l’histoire, néanmoins nous les ressentons dans chaque détail de sa vie et ce seul constat a fait naître en moi une immense compassion. Paradoxalement, derrière la vie de conjugale de Jeanne, le récit effleure les joies de mère nature par l’entremise de l’amour que lui porte le personnage et également la religion catholique qui avait une emprise singulière sur l’existence des paysans. E il ne faut point oublier les liens familiaux qui viennent prendre une grande place dans le cœur de Jeanne puisque ses relations avec ses parents sont l’une de ses seules allégresses. 

 

Ainsi, l’histoire dépeint avec réalisme l’identité et l’existence de Jeanne qui est le miroir de nombreuses femmes du XIXe siècle. Les problèmes se voient les mêmes, mais il reste que cette jeune dame a une personnalité qui mérite bienveillance puisqu’elle a su, malgré les malheurs de son couple, tenir tête à ceux-ci et à s’accrocher à des buts qui pouvaient la rendre heureuse. Cependant, même si son courage et l’affabilité de son caractère demeurent ses qualités primaires, Jeanne camouflent des faiblesses et des désespoirs qui la rendent moins vivante qu’elle ne l’était au départ. Devant cette âme si bonne, je ne pouvais que m’attacher et je regrettais l’adolescente naïve qui séjournait encore au couvent, humble demeure qui la protégeait des griffes de sa future vie. Mais elle ne pouvait savoir que le galant homme qui l’emmenait amoureusement dans des croisades en mer avec son père cachait une arrogance et une placidité à fendre le cœur, en plus de son instabilité de mari fidèle. Voilà ce Julien est et dont je doutais déjà de son honnêteté lors des prémices de leur relation. Un homme comme lui, manipulateur et avare de richesse, ne mérite pas de prendre pour épouse une femme dotée d’une merveilleuse sensibilité. De même, le fils qu’elle mettra au monde ne portera point d’amabilité à son égard en empruntant constamment son argent pour des dettes de jeu, perdu quelque part en Europe. Mais on ne peut guère lui en vouloir, car sa jeunesse gâtée a eu raison sur ses attitudes à l’âge adulte et on ne peut que blâmer l’état mère poule de Jeanne qui a également ses raisons. Son père chaleureux et fier de sa fille qui cherche a lui procurer un bonheur perpétuel et sa mère maladive perdue dans les pages du passé composent sa famille se mouvant autour de sa route mouvementée qui prendra un sens meilleur quand sa vieillesse commencera doucement à prendre le monopole sur son corps.  

 

En bref, vous comprendrez que j’ai adoré ce roman simple à la base, mais qui aborde des sujets délicats. Le personnage de Jeanne, image des femmes aux prises avec des malheurs conjugaux tant à cette époque qu’à la nôtre, est une demoiselle qui restera à jamais gravé dans mon parcours littéraire, car son histoire ne peut qu’apporter questionnements sur les desseins de la vie. L’écriture spontanée de Guy de Maupassant est généreuse d’émotivité et de descriptions créant une intimité avec le protagoniste. Ce fut un plaisir de l’accueillir sur ma route et il a réussi avec maîtrise l’illustration d’une vie, de là où vient le simple titre. Un auteur que je suivrais pas à pas dans ses romans avec toujours ce même bonheur ému. Un coup de cœur inévitable !

 

Extrait du roman : « En certains jours cependant Jeanne se reprenait à rêver. Elle s'arrêtait doucement de travailler, et, les mains molles, le regard éteint, elle refaisait un de ses romans de petite fille, partie en des aventures charmantes. Mais soudain, la voix de Julien qui donnait un ordre au père Simon l'arrachait à ce bercement de songerie ; et elle reprenait son patient ouvrage en se disant : " C'est fini tout ça " ; et une larme tombait sur ses doigts qui poussaient l'aiguille. » p. 114.

 

 


 
 
posté le 16-07-2010 à 16:17:25

Fumio Niwa

Fumio Niwa

 

 

 

 

 

Biographie : Fumio Niwa ( 丹羽文雄 ) en japonais, né le 22 novembre 1904 à Yokkaichi au Japon et décédé le 20 avril 2005 à Musashino au Japon d'une pneumonie), était un écrivain japonais. Il a étudié la littérature japonaise à l'université de Waseda. Il a été correspondant de guerre durant la seconde guerre mondiale. En 1965, il devient membre de L'Académie japonaise des Arts et en 1966, il est élu président de l'Association des écrivains japonais et reçoit l'Ordre de la Culture.

 

Oeuvres littéraires :
  • Le saumon ayu, 1931
  • La place de l'amour, 1937
  • Bataille navale, 1942
  • Compagnie sans retour, 1943
  • L'honnête homme idéal, 1947
  • L'age des méchancetés, 1947
  • Les reptiles, 1950
  • Les Couteaux du cuisinier (包丁, 1954)
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Fumio_Niwa ».
 


 
 
posté le 16-07-2010 à 16:03:31

L'âge des méchancetés de Fumio Niwa

L'âge des méchancetés

Fumio Niwa

 

 

 

 

 

Éditions : Gallimard

Année : 2006

Pages : 101

Catégorie : Littérature asiatique

Âge : Dès 12 ans

Temps de lecture : Une journée

Résumé : Comment se débarrasser de la grand-mère de sa femme qui empoisonne la vie de tous les habitants de la maison ? Exaspéré, Itami décide d'envoyer la vieille dame chez un autre membre de la famille ; attachée sur le dos de sa petite-fille qui la porte comme un sac, la voilà en route ! Mais on ne se débarrasse pas impunément de ses aïeuls... Un texte féroce et dérangeant sur la vieillesse. 

 

Source : renaud-bray.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon avis : Il est difficile de donner une critique sur ce roman qui se classe dans les récits dont l’étrangeté est à l’honneur. Mince, court et provoquant, cette histoire s’attaque aux relations que nous avons avec les vieilles personnes, notamment les japonais qui, selon le roman, auraient des liens instables avec elles puisqu’ils n’ont pas de centre pour personnes âgées comme nous en avons ici. Je ne sais pas si ce fait est réel et moderne ou n’était-ce qu’une vision du passé. Peu importe, ce récit dérange en tout point, car nous sommes autant indignés par la famille que la vieille dame. Impossible d’haïr les deux, impossible d’en vouloir aux deux. Ce sont deux partis qui ont leurs opinions et raisons qui se partagent avec le lecteur. D’un côté, il y a les petites-filles de la grand-mère, qui s’échangent maladroitement celle-ci avec une quasi répugnance, l’une avec plus d’égoïsme, l’autre avec des raisons d’être. De mon point de vue, elles devraient être fières d’héberger une personne qui a tant souvenirs a raconté et dont le but premier est de partager la richesse de son âge avancé. Mais en même temps, leurs réactions peuvent se comprendre puisque le comportement d’Umejo est disons… assez singulier et reflète sûrement chez-elle un tourbillon de confusion. Et de l’autre côté, il y a Umejo qui, malgré son habitude de piller la maison, ses divagations diverses et ses plaintes incessantes qui peuvent conduire les hôtes à vouloir s’en débarrasser, elle reste tout de même une gentille vieille dame dont l’amour filial lui est désormais inconnu. Hormis les fois où ses comportements sont fastidieux pour le moral, on éprouve à l’occasion une réelle compassion à son égard. Que faire lorsque les gens autour de soi ne veulent plus s’occuper de nous ? Peut-être ses errements découlent en fait de cette pensée, de cet abandon solitaire et ne peuvent être réglés que si ses petites-filles se montrent davantage cordiales. Mais l’auteur ne va pas assez loin dans la psychologie des personnages pour que nous puissions établir la vérité sur leurs relations qui prêtent à confusion. Si c’est vraiment ce que vivent les japonais continuellement, je plains qu’ils n’ont pas encore découvert comment accepter les vieillards dans toutes leurs maladresses et leur intégrité.  

 

Ceci dit, je n’aborderais pas les protagonistes puisque le récit était malheureusement trop court pour que j’ai un semblant d’attachement à l’égard des personnages qui sont peu abordés, sinon Umejo. Pour un autre pas dans la littérature japonaise, il n’a pas été véritablement convainquant cette fois-ci, mais je sais que cela ne m’arrêtera pas de découvrir d’autres auteurs japonais dont la plume pourraient me surprendre. Pour l’écriture de Fumio Niwa, je ne l’ai pas suivis assez longuement pour la décrire, mais je puis vous dire qu’elle me plaît en quelque sorte par la justesse des mots et que je suis curieuse de lire d’autres de ses récits en espérant qu’ils seront plus fructueux que L’âge des méchancetés. Ce livre serait-il une déception ? Je dirais que oui à cause de la petitesse et de l’histoire qui mène à une conclusion n’apportant aucune surprise ou révélation. Cependant, je suis d’avis que le sujet était au départ original, la vieillesse n’étant pas abordée dans son intégralité, et que l’auteur avait la chance de concocter un récit qui aurait pu émouvoir ou faire rire le lecteur. Ainsi donc, ce fut un moment de lecture qui ne s’est pas démarqué des autres, mais qui ne m’a pas non plus procuré d’ennui.

 

Extrait du roman :  « Si mon beau-frère Itami déteste la grand-mère, sache bien que mon mari aussi peut la détester. Ce n'est pas ma grand-mère à moi seule. Avec une domestique à ton service, sans enfant et dans une grande maison, si tu ne peux pas t'occuper d'une grand-mère, c'est que tu es vraiment trop égoïste. Si je n'avais pas de soeur aînée, il faudrait bien que je recueille la grand-mère, mais dans ces conditions, je n'en peux plus, moi ! » p. 61.

 

 

 

 


 
 
 

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