Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué
Éditions : Seuil
Année : 2000
Pages : 208
Catégorie : Romans dramatiques
Âge : Dès 14 ans
Résumé : Il voulait voir s'envoler les minutes...
Gil n'a que huit ans. Mais son petit cœur a déjà connu de bien grands sentiments. Trop grands. Trop forts...
A cause de ce qu'il a fait à Jessica, le voici dans une résidence spécialisée. Seul, face à la bêtise des adultes qui transforment ses rêves en symptômes cliniques, et son amour en attentat. Seul dans une forteresse de silence.
Qui pourra l'y rechercher ?
Une émotion pure, dans une langue merveilleusement préservée.
Source : amazon.fr
Mon avis : Ce roman me laisse une impression mitigée. Je ne peux pas dire si j'ai aimé ou non. L'histoire, dans son contexte, est touchante puisque nous voyons à travers les yeux d'un enfant de huit ans jugé injustement par les adultes. L'imagination fertile et l'innocence innée des enfants est un cadeau de la nature, mais nous oublions trop vite qu'ils voient le monde d'une autre facette et n'ont pas conscience des conséquences de leurs gestes. Tout ce qu'ils voient est leur modèle et ils l'interprètent à leur façon, ce qui peut les amener à faire la même chose que les grands. C'est ce qui arrive avec Gilbert, un jeune garçon envoyé dans une résidence spéciale par ses parents à cause des jeux amoureux qu'il a eu avec Jessica ( que nous découvrons seulement à la fin ). Au fil de ses mots, nous découvrons sa rage et son incompréhension face à cet internement et l'amour candide qu'il porte à la petite fille. Néanmoins, la conclusion n'est pas définitive et nous ne savons pas si les adultes vont enfin comprendre son point de vu et s'il va finalement sortir de la résidence pour reprendre une vie normale. C'est ce qui m'a déplue puisque j'aurais aimé savoir ce qu'il est advenu de Gilbert.
Par ailleurs, l'histoire écrite à la manière d'un enfant ( et quand je dis ça, cela comprend aussi les erreurs de français ) ne m'a pas convaincue sur l'écriture d'Howard Buten ( et c'est tout à fait normal ), mais je sais une chose : l'auteur sait se mettre à la place d'un enfant et on oublie vite qu'un adulte est derrière tous ces mots empreints d'une imagination débordante. Toutefois, plusieurs mots vulgaires du petit Gilbert m'ont agacé et je ne pense pas qu'à son âge nous pensons de telle chose, excepté une poignée d'enfants désormais élevés en adulte alors qu'ils ne dépassent pas les dizaine d'années. Parallèlement, ses mots illustrent bien le caractère de Gilbert, un enfant lunatique et téméraire qui se crée un monde à partir de la réalité. Par ce roman, il raconte à la fois son monde à l'extérieur et à l'intérieur de la résidence et la fascination que lui procure Jessica. Il y a aussi un second personnage, Rudyard, psychologue dans l'établissement qui interfère avec les jeunes d'une autre manière que les docteurs habituels et qui va entre autres aider dans la compréhension de Gilbert.
À vous maintenant de plonger dans l'univers du jeune garçon et revenir dans l'imaginaire de l'enfance. Pour ma part, je vais continuer à lire les écrits d'Howard Buten tant parce que j'aime sa facette particulière de voir les choses, mais aussi pour me faire une idée plus précise sur son style littéraire.
Extrait du livre : « Je suis à la résidence Home d'Enfants les Pâquerettes depuis trois semaines maintenant, Je n'ai pas reçu la visite de manman et de mon papa pasqu'ils n'en ont pas encore le droit. C'est le règlement ici. Le Dr Nevele dit que je ne suis pas encore adapté. Je n'arrive pas à me maîtriser. Je fais de grosses colères. Il dit que je suis un bon petit garçon qui fait malheureusement des choses méchantes de temps en temps. Comme ce que j'ai fait à Jessica. »
Critiques d'ailleurs : Monlunivers
Série Alibis inc. : Jeu de dames ( tome 2 )
Éditions : Québec Amérique
Année : 2007
Pages : 266
Catégorie : Jeunesse / Romans policiers
Âge : Dès 10 ans
Résumé : Lucie et son père ne sont pas tellement doués pour mener une vie ordinaire. Ils ont mis une croix sur leur commerce d’alibis, mais Lucie a eu d’autres idées pour arrondir ses fins de mois. Bien démarré, son petit trafic de fausses cartes est toutefois devenu un jeu dangereux. Peut-être a-t-elle risqué trop gros... C’est sans compter qu’elle vient de faire la connaissance de sa tante, personnage aux antécédents tumultueux. À contrecœur, Lucie accepte de l’aider à se refaire une nouvelle vie, mais le passé ne s’efface pas facilement et d’anciens adversaires se lancent dans la partie.
Quand sa propre vie et celle de ses proches sont en jeu, comme de simples pions sur un damier, Lucie n’a plus qu’une seule solution pour espérer gagner la partie?: accepter de tenter un coup inattendu et être impliquée, comme experte informatique, dans ce qui s’annonce être le coup du siècle…
Source : maglecture.com
Mon avis : Que de rebondissements en rebondissements ! Contrairement au premier tome dans lequel j'avais plus au moins embarqué, cette suite comble toutes mes attentes et les aventures rocambolesques du roman nous emmènent au-delà de simples complots. À mon grand bonheur, l'auteur a encore misé sur la complexité de cette nouvelle intrigue, dévoilant quelques mystères liés au premier tome de cette formidable série. Cette fois-ci, Lucie est emportée dans le passé tumultueux de sa tante et les magouilles qui tournent autour de celle-ci, la plongeant dans une histoire qui dépasse son imagination. Les manoeuvres dangereuses sont à l'honneur durant ces quelques deux cent pages et la fin est une explosion de surprise qui m'a clouée sur ma chaise. Impossible de deviner une conclusion pareille ! Cependant, le seul bémol est que j'aurais aimé que les descriptions soient plus longues et contiennent plus d'informations sur les lieux et les caractéristiques physiques des personnages. Mais sinon, l'histoire est parfaite.
Comme je l'avais souhaité, le personnage de Lucie est plus approfondit et nous dévoile une adolescente au caractère audacieux qui n'a pas encore fait le deuil de leur agence d'alibis ( la preuve, elle fait le trafic de fausses cartes à son école ). Dotée d'une curiosité insatiable et d'une intelligence admirable pour son âge, elle sera un pion important dans l'histoire à cause de ses talents en informatique. Par ailleurs, deux autres personnages font leur apparition : David, le jeune policier qui refoule sa liberté d'antan et qui risque son métier en ayant des sentiments pour Lucie ; et cette chère tante qui reste un grand mystère au début du roman, mais qui se dévoile tout doucement au fil des pages. On remarque tout de suite un caractère semblable entre elle et sa nièce... Lucie deviendra-t-elle une future arnaqueuse ? Sait-on jamais !
Je n'ai qu'un seul mot à vous dire : lancez-vous dans cette série comblée d'actions et laissez-vous séduire par le talent de Fabrice Boulanger. Ce n'est peut-être pas un grand roman, mais il en vaut le coup !
Extrait du livre : « - Les gens sont voyeurs. C'est facile de détourner leur attention sur des faits divers sensationnels. Pendant ce temps, ceux qui nous gouvernent s'en mettent plein les poches dans les hautes sphères de nos administrations. On regarde les scandales qui se passent ailleurs, et on ferme les yeux sur notre petite vie de lobotomisé. »
1. Allie le 26-09-2009 à 18:44:13 (site)
Cette série m'est passée entre les mains à quelques reprises. Je devrais me lancer, ça a l'air excellent!
2. shana le 28-09-2009 à 14:39:17 (site)
Lance-toi ! C'est une bonne série dans laquelle se plonger.
Fabrice Boulanger
Biographie : Fabrice Boulanger est né en 1973 à Eupen, en Belgique. Il a d’abord étudié en langues, mais après un an, il s’est fait mettre à la porte. Puis en biologie, mais après un an, il s’est encore fait mettre à la porte. Ensuite, en électricité, mais après un an… dehors ! Puis en mécanique, et après un an, on l’a encore mis dehors. Puis en arts… là, après un an, on l’a gardé. Ensuite, en cinéma et scénarisation, mais deux ans après… encore dehors. Enfin, il a étudié en illustration et bande dessinée… là, on l’a finalement gardé jusqu’à la fin. Ouf !
Depuis, il a illustré des dizaines de livres pour enfants avant de prendre la plume pour écrire son premier roman, Alibis inc., et son deuxième, Jeu de dames. La suite devrait paraître à l’automne 2008.
S’il n’avait pas été auteur et illustrateur, Fabrice Boulanger aime imaginer qu’il serait devenu camionneur. Il est fasciné par les gros camions qu’on trouve en Amérique du Nord. Il les compare à d’énormes forteresses roulantes. Heureusement qu’il n’a pas choisi cette voie, puisqu’il se dit nul en mécanique et, surtout, parce que ses romans se dévorent d’une seule traite.
Oeuvres littéraires :
Alibis inc. ( 2006 )
Jeu de dames ( 2007 )
Source : maglecture.com
Série Alibis inc. : Alibis inc. ( tome 1 )
Éditions : Québec Amérique
Année : 2006
Pages : 171
Catégorie : Jeunesse / Romans policiers
Âge : Dès 10 ans
Résumé : Lucie et son père sont des as de l’arnaque. Opérant une agence d’alibis, ils sont passés maîtres dans l’art de la contrefaçon. Les choses se compliquent quand Lucie accepte d’utiliser l’agence pour camoufler la sortie d’un de ses camarades… Avec la police à leurs trousses, ces experts en magouilles devront tenter de prouver leur innocence dans une affaire d’enlèvement, sans pour autant révéler leurs propres combines.
Dans un monde où seul compte le profit, difficile de distinguer ses amis de ses ennemis. Quand on ne sait plus à qui se fier, il vaut parfois mieux faire cavalier seul. Et croiser les doigts…
Pour son premier roman, Fabrice Boulanger nous plonge dans une atmosphère clandestine captivante où suspense et action règnent. Une histoire fort habilement menée qui ravira les amateurs d’intrigues imprévisibles, de cambriolages ambitieux et de nouvelles technologies.
Source : maglecture.com
Mon avis : Fabrice Boulanger, à travers ce court roman, nous dévoile une histoire à l'intrigue rebondissante de suspense et d'action dont les amateurs de complots raffoleront certainement. Un père et sa fille opérant illégalement une agence d'alibis sont confrontés subitement à un enlèvement dont ils sont les principaux suspects. Il s'ensuit alors une histoire de complots habilement menée dans laquelle ils devront prouver leur innocence. Personnellement, j'ai trouvé cette histoire prenante, mais sans plus malgré l'histoire plutôt originale. Néanmoins, la complexité de l'intrigue m'a beaucoup étonnée et c'est l'une des raisons qui donne du piquant au roman. L'action est omniprésente et grâce au talent de l'auteur, le livre se termine sur une conclusion inattendue dont le revirement de situation m'a agréablement bien surprise.
Au sujet des personnages, leur personnalité n'est dévoilée qu'en surface et je n'ai pas réussi à m'identifier à l'un des protagonistes. La jeune fille ne diffère pas des autres, hormis son travail plutôt inhabituel et son sang-froid lors des évènements. Il en va de même pour les autres personnages qui ne sont pas assez approfondis pour se faire une idée de leur caractère. Mais puisque c'est le premier tome de la série, il est normal que les choses se développent au fil du temps.
En conclusion, c'est un bon roman à suspense à lire pour se détendre et le talent de l'auteur ne doit surtout pas rester dans l'ombre puisqu'il a un style littéraire bien développé pour imaginer des complots digne de merveilleux romans policier. À suivre !
Extrait du livre : « Vers vingt-trois heures, j'ai sursauté au son du téléphone : le père de Kevin, angoissé, n'avait aucune nouvelle de son fils. Sa réaction m'a surprise, comme s'il s'attendait à ce que ça arrive. Je suis de plus en plus convaincue que Kevin a fugué. Il doit y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond entre ces deux-là. Comme prévu, son père a l'intention de prendre contact avec la police. Quand ? Je n'en sais rien. Je me sens responsable. »
Ernest Hemingway
Biographie : Ernest Miller Hemingway, connu sous le nom de Ernest Hemingway, né le 21 juillet 1899 à Oak Park dans l'Illinois aux États-Unis et mort suicidé le 2 juillet 1961 à Ketchum, Idaho, est un romancier et nouvelliste américain. Il participa à la Première Guerre mondiale, avant d'écrire et d'obtenir le Prix Pulitzer en 1953 pour son livre, Le Vieil Homme et la mer, et devient lauréat du Prix Nobel de littérature en 1954.
Ernest Miller Hemingway est né à Oak Park près de Chicago, le 21 juillet 1899. Il est le fils de Clarence Hemingway, dentiste, et de Grace Hall, dont le père est un grossiste en coutellerie très aisé. C'est le deuxième enfant d’une famille qui en comptera six : Marceline, née en 1898, Ernest, Ursula, née en 1902, Madeleine née en 1904, Carol, née en 1911, et enfin, Leicester Clarence, né en 1915.
En 1900, Clarence et Grace font construire un chalet, surnommé « Windemere » au bord du lac Willon, à Hortons Bay, dans une région habitée par les indiens Ojibways. Clarence initie très tôt son fils à la chasse et à la pêche. En 1909, son père lui offre son premier fusil de chasse, pour son 10e anniversaire.
À partir de 1913, Ernest étudie à la High School d’Oak Park. Il découvre Shakespeare, Dickens, Stevenson, et participe activement à la vie sportive et culturelle de son école. En 1916, ses premières histoires et poèmes paraissent dans Tabula et Trapeze, des revues littéraires de l’école. Après avoir obtenu son diplôme en 1917, Hemingway renonce à suivre des études universitaires pour devenir journaliste au Kansas City Star, sous l’influence bienveillante de son oncle paternel, Alfred Tyler Hemingway.
Lors de l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917, l'incorporation d'Hemingway est refusée une première fois à cause d’un œil défaillant. En avril 1918, il parvient cependant à incorporer la Croix-Rouge italienne et après avoir traversé l’Atlantique sur le Chicago, il débarque à Bordeaux, gagne Paris puis Milan, où il arrive le 6 juin. Après plusieurs semaines passées à l’arrière, il rejoint le front. Le 8 juillet, un tir de mortier le blesse aux jambes, tue un de ses camarades et en blesse grièvement deux autres. Alors qu’il tente de ramener un camarade vers l’arrière, il est de nouveau blessé par un tir de mitrailleuse, mais parvient à un poste de secours, avant de s’évanouir. Pendant sa convalescence de trois mois dans un hôpital de Milan, il s’éprend d’une jeune infirmière américaine, Agnes Von Kurowsky, qui lui inspirera le personnage de Catherine Barkley dans L'Adieu aux armes.
Il demeure, avec sa femme Hadley, au troisième étage du 74 rue du cardinal Lemoine (Paris), de janvier 1922 à août 1923.
Il prendra part comme journaliste à la guerre d'Espagne, aux côtés des Républicains (Pour qui sonne le glas, roman qui le rend célèbre), il y rencontrera Malraux. Les carnages dont il est témoin le convainquent de la vacuité et du mensonge du langage abstrait.
Conséquence de son expérience sur les champs de bataille, il supprime de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes : « Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. » Dans la nouvelle Sur l'écriture, son personnage fétiche, Nick Adams, déclare vouloir « écrire comme Cézanne peint », c'est-à-dire en supprimant tous les « trucs » qu'affectionnent les autres écrivains (idée qui est développée de manière plus intimiste dans Paris est une fête).
Il adopte une éthique qui met l'accent sur le courage face à l'adversité ; ses héros sont des hommes forts, silencieux, et très curieux des femmes.
Devenu impuissant, se sentant sombrer dans la cécité à cause du diabète et touché par la folie, il se suicide en 1961, lui qui avait toujours blâmé son père pour son suicide, considérant cela comme un acte de lâcheté.
Oeuvres littéraires :
Source : fr.wikipedia.org
Signatures
1. ulaz le 28-09-2009 à 12:29:54 (site)
Personnellement j'ai adoré ce roman. J'ai tout de suite accroché au style de l'auteur et l'histoire est très touchante.