Cate Tiernan
Biographie
Cate Tiernan (de son vrai nom Gabrielle Charbonnet, née le 24 juillet 1961 à La Nouvelle-Orléans) est une femme de lettres américaine.
Elle vit en Caroline du Nord avec ses deux filles.
Cate Tiernan est devenue écrivain parce qu'elle pensait qu'elle avait des choses à dire aux jeunes, et qu'elle pourrait bien le faire.
Elle a écrit des romans pour les jeunes adultes basés sur le monde magique. Mais son travail le plus connu est "Sweep", série parlant de la Wicca. Elle n'est pourtant pas Wiccane, bien qu'elle apprécie beaucoup d'aspects de cette religion, surtout sa tradition de reconnaître la puissance de la femme.
Oeuvres littéraires
Source : fr.wikipedia.org
Sorcière : Le livre des ombres ( tome 1 )
Coup de coeur !
Éditions : Ada
Traduction : Lyse Deschamps
Année : 2010
Pages : 322
Catégorie : Romans fantastiques
Âge : Dès 10 ans
Résumé
Il se passe quelque chose en moi que je ne comprends pas. Je vois, je sens les choses différemment. J'accomplis des choses dont les gens normaux sont incapables. Des choses puissantes, des choses magiques. Ça me fait peur. Je n'ai jamais choisi d'étudier la sorcellerie. Par contre, je commence à me demander si la sorcellerie ne m'aurait pas choisi.
Quel plaisir de renouer avec une série qui avait fait battre mon cœur lorsque j’étais plus jeune ! Ayant changé de titre et d’édition, je ne m’étais pas doutée d’avoir acheté un trésor de jeunesse, bien que j’aie eu une impression de connaître son contenu. Et ce fut le cas quand j’ai succombé à la curiosité et tourné quelques pages avant que les souvenirs affluent dans mon esprit. N’est-ce pas là un bon début pour commencer une lecture ? En effet, car j’y ai plongé avec une intensité que je mets rarement lorsque je plonge dans un roman jeunesse ( ce n’est pas mon genre de prédilection ) et cette sucrerie inégalée a rempli mon amour littéraire d’un doux moment. J’avais le sentiment de creuser jusqu’à mes racines, car c’est en partie l’une des séries qui m’a fait connaître définitivement l’univers ésotérique afin que j’y puise ma spiritualité et ma philosophie. Je ne m’étalerai pas là-dessus, mais il était important que je note ce détail.
L’histoire
L’univers de la sorcellerie a toujours su créer chez-moi un émerveillement qui me pousse à être captivée par tous les récits touchant de près ou de loin cette sphère du genre fantastique. Bien que la structure dénuée de rebondissements et de saveurs montrent une simplicité typique de son statut ( il ne faut pas décourager les jeunes, voyons ! ), l’histoire reste dans son ensemble assez intéressante pour les bibliophages de hauts niveaux et doublement envoûtante pour les lecteurs visés. Seulement, l’histoire pourrait atteindre un paroxysme plus surprenant et mettre davantage d’emphase sur la Wicca, qui n’est pas assez approfondi, ainsi que sur l’intrigue qui a souvent une tonalité neutre. Mais ces petits points péjoratifs n’ont affecté en rien ma satisfaction. Ainsi, au fil des pages, nous suivons une jeune fille portant le statut de la normalité découvrir les facettes mystérieuses de la religion païenne si impérieusement interdit par ses parents à cause de leur catholicisme. Cette découverte, elle le partage avec d’autres élèves qui ont pour guide un jeune homme au charme irrésistible. Cependant, à mesure qu’elle s’entiche de cette spiritualité polythéiste, des changements surviennent en elle et attirent l’attention de leur guide Cal. Se mélange ainsi le monde urbain des adolescents avec ses stéréotypes si bien définis et celui d’un domaine qui attire bien des frayeurs à ceux qui ne la connaissent pas. Un grand point positif que je dénote sont les passages des réunions que j’ai adorées lire : les cercles ésotériques formés dans une atmosphère surréelle, entre la réalité et une dimension plus haute. Tout à fait magique ! De même, les fragments de journaux ( livre d’ombres pour les sorciers ) et d’ouvrages en début de chapitre ajoutent une aura d’originalité au roman, déjà basé sur un sujet peu exploité au niveau religieux.
Personnages
Encore une fois, difficile de décrire les protagonistes, car la surface de leur personnalité, comme dans la plupart des livres jeunesse, empêche une analyse profonde. Il y a d’abord Morgan, cette adolescente au caractère doux mais hardie et catégorisée comme normale au sein de son école. L’auteur aurait pu trouver un nom moins… commun à l’égard du sujet abordé, mais il ne faut pas en vouloir à ce manque d’imagination. Un peu complexée par son physique insignifiant sans pour autant en être obsédée, les nouveaux changements dus aux cercles nouvellement formés par un étudiant étranger à leur école lui apporteront quelque chose qu’elle ne cherchait pas encore : une unicité, un but, une passion. Cette découverte primordiale pour la gradation de sa personnalité lui apportera autant sur le plan spirituel, moral et même sur ses origines douteuses. Toutefois, cela provoquera une hausse de colère chez ses parents et elle devra continuer son but dans une solitude secrète. Il en sera de même auprès de ses amis, car il y aura quelques discordances, notamment avec sa meilleure amie, Bree, qui a un caractère plus trempé et intense que Morgan. De façon sûre, Bree a toujours obtenu ce qu’elle voulait tout en étant sous les projecteurs : les nouveaux changements de Morgan et l’attitude de Cal à l’endroit de son amie fera bouillir son ego déjà bien affûté. Et Cal, ce fameux jeune homme, difficile de cerner un tel personnage qui dégage un charisme que l’on trouve rarement chez un adolescent de son âge. Sa maturité, sa beauté magique, son sens du leadership et sa mysticité a fait de lui un guide pour les quelques jeunes devenus ses disciples et un briseur de cœur, par le fait même. Sorcier né, il porte beaucoup d’intérêt pour Morgan, ce qui se trouve être réciproque, et le cercle qu’il a créé est pour lui une grande fierté personnelle. En somme, même si on s’attache facilement aux protagonistes ( comment résister à Cal ? ), le récit manque de mûrissement dans les émotions et pourtant, c’est un point fondamental pour pouvoir se fondre aux héros.
Écriture
Si on exclue la simplicité du vocabulaire qui n’offre pas une large vision de l’écriture de l’auteure, le rythme constant n’offrant aucune croissance, l’écriture reste tout de même attrayante pour le lecteur et on ne peut pas dire qu’elle n’apporte aucune douceur parfumée de jeunesse. D’autre part, le niveau de langue renvoie au contexte moderne de l’histoire et il est important de le noter comme un point mélioratif et non supposément le contraire. En bref, on revient tout simplement à l’âge de l’agrément pur et simple !
Conclusion
Quoique j’aie relevé plusieurs côtés péjoratifs dans le roman, ce fut tout simplement un coup de cœur pour le sujet, un coup de cœur pour le charme ésotérique, un coup de cœur pour le romantisme, lequel j'ovationne. Je renouais avec les racines de ma philosophie ainsi qu’avec ma jeunesse tout en passant un merveilleux moment de plaisir sans raison ! La suite de la série semble tout aussi délectable que celui-ci et je m’empresserais de redécouvrir le deuxième tome avec ferveur. Il n’y a qu’à voir l’illustration, aussi modeste soit-elle, pour vouloir s’y plonger comme je l’ai fait une deuxième fois !
1. François le 11-09-2010 à 21:16:40
Dommage tu racontes trop de l'histoire et ça enlève le goût de lire cette série. Ce serait bien que tu laisses planer un peu de mystère pour qu'on ai envie de lire à notre tour.
2. Clairdelune le 13-09-2010 à 15:03:02 (site)
Bel avis Shana comme d'habitude !
Ce livre me tente beaucoup, je le note tout de suite
Un modeste message pour vous informer d'une nouveauté quant à mes avis : le format de mes critiques a évolué, alors ne soyez pas étonné de la disposition de celles-ci. J'ai voulu réaliser un peu de changement dans mes articles, car je suis d'avis que le renouveau apporte une note de fraîcheur, surtout sur un blog. Ainsi, mes critiques seront plus complexes et l'apparence des articles basée sur un modelage neuf.
Parallèlement, veuillez m'excuser pour l'absence des articles, surtout en août : la rentrée au cégep occupe mon quotidien plus que je ne le pensais. Il faut seulement que je m'adapte à tous ces changements et ces travaux avant de retrouver ma constance d'auparavant. Ainsi donc, je vous réserve pour les prochains jours de nouvelles critiques ( Antigone, Lysistrata, Le songe d'une nuit d'été, La vie adulte ) et d'autres articles diversifiés.
Surveillez bien les nouveautés !
1. Clairdelune le 19-09-2010 à 12:25:09 (site)
J'aime bien ta nouvelle manière de présenter. Ca fait plus "ranger", c'est très pratique !
HS : si ça t'intéresse, je t'ai tagué sur mon blog
Linda Joy Singleton
Biographie : Linda Joy Singleton, née en 1957, est une auteur américaine de littérature d'enfance et de jeunesse. Elle habite dans le nord de la Californie. Elle a deux enfants adultes et un mari merveilleux qui lui apporte du soutien et qui aime l'accompagner en voyage à la recherche d'histoires inhabituelles.
Oeuvres littéraires :
De la série Visions :
De la série Rencontres de l'étrange :
De la série Morte Vivante :
Morte vivante : La morte qui marchait ( tome 1 )
Éditions : AdA
Année : 2009
Pages : 388
Catégorie : Romans jeunesse
Âge : Dès 10 ans
Résumé : A dix-sept ans, Amber Borden a un sens de l'orientation vraiment nul ? tellement nul qu'elle prend un mauvais virage lorsqu'elle revient de son expérience de mort imminente. Elle se retrouve dans le corps de la fille la plus populaire de l'école, qui vient tout juste de tenter de se suicider. Une fille qui est tout à fait incapable de naviguer dans les couloirs de Halsey peut-elle découvrir les secrets de sa nouvelle identité tout en retrouvant le chemin vers sa propre vie ?
Mon avis : Pour un roman jeunesse touchant les branches fantastiques si déifiées par les jeunes, je suis heureuse de voir que l’auteure a osé mettre sur le tapis un thème qui se veut original et qui n’a jamais été élaboré dans un livre destiné aux adolescents ( enfin, je crois… ). Celui-ci, premier tome d’une série à saveur spirituelle, élabore un concept aussi mystérieux qu’incroyable : la réincarnation. Et comme c’est un sujet qui provoque de nombreux débats tant aux niveaux religieux que scientifiques, il est agréable de lire une lecture allègre qui l’aborde sans difficulté d’autant plus qu’il saura intéresser bon nombre de jeunes lecteurs. Bien évidemment, le style littéraire reste assez restreint côté vocabulaire, puisque nous sommes dans la partie jeunesse, et les émotions frôlent la légèreté, non sans tomber dans la platitude. L’histoire, en elle-même, reste typique des récits modernes malgré les incidents de transmigration : une jeune fille, la moins populaire de l’école, subit un grave accident et se retrouve à vivre une expérience de mort imminente. Malheureusement, elle reprend vie dans le mauvais corps, celle de la fille la plus estimée de l’école, mais qui s’est vouée volontairement à la mort. Suite à ce destin tragique et enfermée au sein d’une famille aux secrets fastidieux, Amber doit retrouver son identité à travers ce nouveau corps et sauver la vie de l’autre adolescente tout en se sauvant elle-même. Suicide, dépression, mort imminente, réincarnation, premier amour, intimidation : une palette de thèmes qui saura captiver ses lecteurs dont certains se reconnaîtront parmi ces situations délicates.
Amber, bien qu’exclue par les autres, a une forte personnalité et une témérité à toute épreuve. Elle ne se laisse pas impressionner par ceux qui se croient supérieurs au niveau de la popularité et ignore leurs mots à double sens. Une adolescente qui ne peut que donner courage à ceux dont la différence est un complexe difficile. Cependant, ses préjugés à l’égard des personnes célèbres de son école se verront amoindris lors de son expérience de mort imminente. Par inadvertance et son côté lunatique, elle se retrouve dans le corps de Leah, une déesse au cœur froid, du moins, en apparence. Ceci dit, se réincarner dans un corps qui n’est pas le sien est en soi une expérience déplaisante, c’est pourquoi Amber ne sait plus qui elle est et cherche en vain sa vraie identité. Elle se rencontre que Leah n’est pas la fille parfaite qu’elle croyait et que son monde vacillait sur une mince ligne. De même, sa famille n’a pas de bases saines et la pression de son père n’a fait qu’empirer l’état dépressif de Leah. Ainsi, se noue un lien intemporel entre les filles, grâce au souvenir d’un corps et la vision d’une âme. Amber mettra son courage en action afin de regagner son corps dont la durée est à sa limite. Ses amis qui, étrangement, acceptent facilement qui elle est ( une inconstance je dirais ), l’aideront dans cette tâche ardue, notamment ce jeune homme avec qui elle partage une complicité singulière. La conclusion nous laisse présager d’autres réincarnations à venir, d’autres intrigues et secrets en suspens.
En somme, j’ai passé un doux moment de lecture et j’ai dévoré ce récit que j’ai aimé à la fois pour son audace et sa simplicité. Les lecteurs visés adoreront, car il combine les genres idolâtrés par leur génération et l’écriture continue qui ne laisse présager aucun ennui alimentera leur plaisir, bien que ce bonheur n’arrive pas à la hauteur d’une plume chevronnée. Je peux d’ores et déjà dire que je vais continuer cette saga puisque les sujets mystiques auxquelles s’amourache Mme Singleton est une sucrerie délicieuse pour moi. Ces romans qui permettent de se détendre me plairont toujours autant, notamment parce qu’ils sont bien accueillis entre deux ouvrages à l’âme profonde. L’imagination y est toujours au rendez-vous !
Extrait du roman : « Je ne pouvais ouvrir une fermeture à glissière pour sortir de ce corps. Je n'étais pas moi, et pourtant je n'étais pas Leah non plus. Une non-personne, voilà ce que j'étais - sauf qu'à l'intérieur, j'avais l'impression d'être la même Amber Borden. Tout ce qui était relié à l'identité se trouvait sous la peau : les peurs, les espoirs, les sentiments et les souvenirs. Je savais qui j'étais - mais comment pourrais-je convaincre qui que ce soit d'autre ? Surtout tant que j'étais prisonnière d'un hôpital où l'on m'avait enlevé la permission de téléphoner, et tant que je n'avais aucune force pour sortir du lit. Je devais imaginer une façon de me sortir de ce chaos, mais j'étais tout simplement trop fatiguée. » p. 81.
Signatures